Séances
Séances passées
Jeudi 5 mars 2020, 18h00 -
Ecoles Cinéma Club
Hors les murs
→ 19h40 (98 min)
Séance présentée par Daniela Currò
- Les Recrues (Bernardo Bertolucci / Italie / 1961 / 98 min / DCP / VOSTF)
Mercredi 27 novembre 2013, 15h00 -
Salle Georges Franju
→ 16h35 (95 min)
- Les Recrues (Bernardo Bertolucci / Italie / 1961 / 95 min / 35mm / VOSTF)
Vendredi 1 novembre 2013, 19h00 -
Salle Henri Langlois
→ 20h35 (95 min)
- Les Recrues (Bernardo Bertolucci / Italie / 1961 / 95 min / 35mm / VOSTF)
Samedi 12 octobre 2013, 14h00 -
Salle Georges Franju
→ 15h40 (98 min)
- Les Recrues (Bernardo Bertolucci / Italie / 1961 / 95 min)
Mercredi 25 septembre 2013, 19h30 -
Salle Henri Langlois
→ 21h10 (98 min)
- Les Recrues (Bernardo Bertolucci / Italie / 1961 / 95 min)
Restauré en 2019 par le Centro Sperimentale di Cinematografia- Cineteca Nazionale à partir des négatifs originaux fournis par RTI-Mediaset en collaboration avec Infinity. Travaux de laboratoire réalisés à Cinema Communications Services Rome. Restauration de la bande-son par Federico Savina.
Jeune poète, assistant réalisateur d'Accattone, Bernardo Bertolucci réalise son premier film à 21 ans. Une anomalie et une prouesse qui résultent de trois volontés conjointes : Pasolini, auteur du sujet de La Commare secca, qui propose son ami comme coscénariste. Le producteur Antonio Cervi, qui croit à cette histoire de « ragazzi ». Et Bertolucci lui-même : « Je me suis retrouvé vivant la concrétisation de mon rêve de toujours, être metteur en scène. » À cela s'ajoute un esprit du temps, né de la Nouvelle Vague française, qui privilégie la jeunesse pour que, de l'inexpérience, jaillisse de l'inédit. Ici, c'est une sensibilité à des lieux : la « zone » autour de Rome, les bords du Tibre, le parc Paolino, le Colisée des touristes, autant de terrains vagues, de rives boueuses, d'endroits désolés, de ruines du temps. Sensibilité à un « milieu », celui de la marge, que la forme du récit approche par cercles successifs et dépressifs, toute une tristesse à peine trouée par quelques plans volés dans les rues animées de la ville. Sensibilité à des visages, des corps errants à force de désœuvrement, poussés poussés en vérité par des désirs inassouvis et la faim au ventre. Sensibilité à un climat : le vent, le jour gris, la nuit noire, ou une pluie soudaine qui rime avec chaque épisode de l'histoire : « Le jour avant de commencer les prises de vues, confie Bertolucci, j'ai écrit une poésie : ce devait être la dernière, car depuis je n'ai plus pu écrire en vers. La Commare secca a représenté le passage d'une langue à l'autre. »
Bernard Benoliel