Générique
Réalisateur :
Stanley Donen
Assistant réalisateur :
Jacques Corbel
Scénariste :
Frederic Raphael
Société de production :
Stanley Donen Films
Producteur :
Stanley Donen
Producteur associé :
James H. Ware
Directeurs de production :
Christian Ferry, Pierre Fivas, Paul Lemaire
Distributeur d'origine :
20th Century Fox Corporation
Directeur de la photographie :
Christopher Challis
Cadreur :
Henri Tiquet
Ingénieur du son :
Joseph deBretagne
Compositeur de la musique originale :
Henry Mancini
Directeur artistique :
Willy Holt
Décorateur :
Roger Volper
Costumiers :
Paco Rabanne pour les costumes d'Audrey Hepburn, Clare Rendlesham pour les costumes d'Audrey Hepburn, Ken Scott pour les costumes d'Audrey Hepburn, Mary Quant pour les costumes d'Audrey Hepburn, Marion Foale pour les costumes d'Audrey Hepburn, Sally Tuffin pour les costumes d'Audrey Hepburn, Michèle Rosier pour les costumes d'Audrey Hepburn, Hardy Amies pour les costumes d'Albert Finney
Maquilleurs :
Alberto De Rossi, Georges Bouban
Coiffeur :
Grazia De Rossi
Monteurs :
Richard Marden, Madeleine Gug
Script :
Sylvette Baudrot
Coordinateur des effets spéciaux :
Gilbert Manzon
Interprètes :
Audrey Hepburn (Joanna Wallace), Albert Finney (Mark Wallace), Eleanor Bron (Cathy Manchester), William Daniels (Howard Manchester), Gabrielle Middleton (Ruth Manchester), Claude Dauphin (Maurice Dalbret), Nadia Gray (Françoise Dalbret), Georges Descrières (David), Jacqueline Bisset (Jackie), Judy Cornwell (Pat), Roger Dann (Gilbert de Florac), Irène Hilda (Yvonne de Florac), Dominique Joos (Sylvia), Kathy Chelimsky (Caroline), Carol Van Dyke (Michelle), Karin Balm (Simone), Mario Verdon (Palamos), Libby Morris (l'Américaine), Yves Barsacq (l'inspecteur de police), Hélène Tossy (Madame Solange), Jean-François Lalet (l'officier sur le bateau), Albert Michel (le douanier), Joanna Marie Jones (une amie de Joanna), Patricia Viterbo (une amie de Joanna), Olga Georges-Picot (une amie de Joanna), Clarissa Hillel (une amie de Joanna), Sofia Torkely (une amie de Joanna), Denise Péron (l'employée de l'hôtel), Paul Mercey (l'agriculteur)
Restauration 4K par la Twentieth Century Fox et l'Academy Film Archive, avec le soutien de la Film Foundation.
Dans Madame de... de Max Ophuls, le général dit à son épouse, résumant d'un trait leur vie de couple : « Ce n'est que superficiellement que nous sommes superficiels. » On pourrait en dire autant de Voyage à deux tant l'histoire, sans se départir jamais d'une élégance apparemment frivole, n'en énonce pas moins, par mille chemins et sans détour, ses quatre vérités : l'incurable illusion romantique féminine qui culmine dans la sacralisation du mariage, l'homme éternel Narcisse infantile, la tristesse du sexe sans sentiment (l'auteur du scénario original signera celui du Eyes Wide Shut de Kubrick). Et encore l'éternelle sève de l'amour vrai et la beauté irradiante d'un retour de flamme. Mais dans Voyage à deux, c'est modernité à tous les étages, comme on le disait de l'eau et du gaz : la mise en scène se nourrit d'un double principe dynamique, d'un côté en allant de l'avant (la route, l'espace), de l'autre en ne cessant de regarder en arrière (le rétroviseur, le temps), le réalisateur et le spectateur se régalant de l'incessant ballet spatio-temporel des frôlements, évitements, collisions des corps, des images, des matières et des couleurs. Mais comment être surpris que la modernité européenne des années 1960 en passe, pour l'Amérique, par un Stanley Donen dans sa période anglaise, lui qui, dès 1949, à l'heure du néoréalisme, osait une comédie musicale en pleine rue (Un jour à New York) ? Voyage à deux est une leçon de vie doublée d'une leçon de cinéma, à moins que ce ne soit l'inverse.
Bernard Benoliel