Générique
Réalisateur :
Riccardo Freda
Assistant réalisateur :
Mario Raffi
Scénaristes :
Attilio Riccio, Jacques Rémy, Filippo Sanjust
Sociétés de production :
Electra Compagnia Cinematografica (Roma), Franco-London-Film (Paris)
Producteur :
Attilio Riccio
Directeur de production :
Luigi Sanjust
Distributeur d'origine :
Les Artistes Associés
Directeur de la photographie :
Gábor Pogány
Cadreur :
Mario Capriotti
Ingénieur du son :
Ennio Sensi
Compositeur de la musique originale :
Franco Mannino
Décorateur :
Arrigo Equini
Costumier :
Maurizio Serra Chiari
Monteurs :
Riccardo Freda, Giuliana Taucher
Régisseur :
Tommaso Sagone
Coordinateur des effets spéciaux :
Mario Bava
Photographe de plateau :
Angelo Pennoni
Interprètes :
Micheline Presle (Lucrèce), Gino Cervi (Francesco Cenci), Mireille Granelli (Béatrice Cenci), Fausto Tozzi (Olympio Calvetti), Franck Villard (le juge Marc Antoine Ranieri), Claudine Dupuis (Martine), Antonio deTeffè (Giacomo Cenci), Emilio Petacci (Marzio Catalano), Guido Barbarisi (un juge), Carlo Mazzoni, Isabella Raffi, Maurizia Ranzi, Vittorio Vaser
À côté de l’école néo-réaliste, qui a changé à jamais l’aspect du cinéma italien d’après-guerre, il y a toujours eu une veine plus fantaisiste, ouverte sur un imaginaire construit par les adaptations des grands romans, et sur la résurrection d’un passé prestigieux ou ténébreux mais légendaire, un cinéma de studio qui s’affirmait comme tel. Riccardo Freda a toujours pris un malin plaisir à s’affirmer hostile à un réalisme vénéré avec une exclusivité douteuse par l’establishment critique transalpin. Encensé par une poignée de cinéphiles français, l’auteur des Vampires a entre-temps été reconnu à sa juste valeur. Le Château des amants maudits, qu’il réalise en 1956, est une splendide transposition de l’histoire de Beatrice Cenci dont Stendhal fit, on le sait, une de ses Chroniques italiennes. Réalisé en 1956, le film est tout à la fois une fresque historique et un mélodrame en costumes détaillant une névrose familiale et une trouble relation incestueuse, sublimé par le cinémascope et la splendide photographie en couleur de Gabor Pogany à qui Freda avait expliqué qu’il voulait réaliser une « fresque malsaine »
Jean-François Rauger