Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
L'Amiral Wilhelm Canaris fut le responsable des services de renseignement de l'état-major allemand, l'Abwher, à partir de 1935. Il réussit, avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, à implanter adroitement de nombreuses « cinquièmes colonnes » dans plusieurs pays. Avant et durant le conflit, il s'opposa souvent aux services de sécurité (SD) dirigés par Reinhard Heydrich et à la Gestapo. Soupçonné d'avoir participé à l'attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler, il sera exécuté le 9 avril 1945. On comprend qu'il ait été choisi pour devenir le personnage central d'un film réalisé dans l'Allemagne adenaurienne. Canaris incarne opportunément ce que pourrait être, en 1954, un personnage exemplaire. Zélé et efficace serviteur de l'État, son opposition à Himmler et Heydrich en fera, par ailleurs, rétroactivement, une figure anti-nazie très pratique pour cet entreprise idéologique de dédouanement que fut le cinéma d'après-guerre en République fédérale allemande. Le film est signé du prolifique Alfred Weidenmann, qui débuta en tournant des films de propagande pour la Hitlerjugend entre 1941 et 1945 et termina sa carrière en réalisant des épisodes de la série Derrick. L'Amiral Canaris met en scène tout à la fois l'habilité professionnelle de son héros éponyme et ses conflits avec l'administration SS. O. E. Hasse incarne avec bonhomie ce militaire « allemand-mais-pas-nazi ».
Jean-François Rauger