Générique
Réalisateur :
Paul Verhoeven
Réalisateurs seconde équipe :
Steven-Charles Jaffe, Jindra Markus
Assistants réalisateurs :
Jindra Markus, Mischa Muller pour le tournage en Espagne
Scénaristes :
Gerard Soeteman, Paul Verhoeven
Auteur de l'oeuvre originale :
Gerard Soeteman
Sociétés de production :
Riverside Pictures, Impala (Madrid)
Producteur :
Gys Versluys
Producteur associé :
José Vicuña
Directeurs de production :
Remmelt Remmelts, Carlos Orengo, Mack Harding
Distributeur d'origine :
Twentieth Century Fox France
Directeur de la photographie :
Jan deDe Bont
Opérateur steadycam :
Marc Koninckx
Ingénieurs du son :
Tom Tholen, Ad Roest, John Tak
Mixeur :
Nick Meijer
Compositeur de la musique originale :
Basil Poledouris
Directeur artistique :
Félix Murcia
Costumiers :
Yvonne Blake, Martín Díaz Porras
Maquilleurs :
Miguel Sesé, Kathy Kühne, Carlos Paradela effets spéciaux de maquillage
Coiffeur :
Francisca Guillot
Monteur :
Ine Schenkkan
Script :
Rachel Griffiths
Directeurs de casting :
Mike Fenton, Jane Feinberg, Valorie Massalas
Coordinateur des effets spéciaux :
Joe Di Gaetano
Cascadeur :
Juan Maján
Photographes de plateau :
Federico Gómez Grau, David James
Interprètes :
Rutger Hauer (Martin), Jennifer Jason Leigh (Agnes), Tom Burlinson (Steven Arnolfini), Jack Thompson (le capitaine Hawkwood), Fernando Hillbeck (Arnolfini), Susan Tyrrell (Céline), Ronald Lacey (Cardinal), Brion James (Karsthans), John Dennis Johnston (Summer), Simón Andreu (Miel), Bruno Kirby (Orbec), Kitty Courbois (Anna), Marina Saura (Polly), Jake Wood (Little John), Hans Veerman (le père George), Héctor Alterio (Niccolo), Blanca Marsillach (Clara), Nancy Cartwright (Kathleen), Jorge Bosso (Sterz), Mario De Barros (Herman), Ida Bons (Roly Poly), Jaime Segura (le seigneur du château), Bettina Brenner (la dame du château), Siobhan Hayes (l'enfant du château), Susan Beresford (la femme robuste), Mònica Lucchetti (la fille sans langue), Anne Lockhart (l'épouse)
Un bras d'honneur en guise d'adieu. Suite à la douloureuse expérience que furent la préparation et la sortie de Spetters aux Pays-Bas, c'est vers les États-Unis que se tourne Verhoeven pour financer son projet suivant, La Chair et le Sang. La compagnie Orion s'implique et obtient des modifications du scénario pour rendre le film plus commercial pour le territoire américain. Mené par une équipe internationale, le tournage en Espagne est une expérience catastrophique et cette histoire d'anciens alliés devenus ennemis devient finalement celle de la rupture, violente, entre Verhoeven et Rutger Hauer, son acteur fétiche. Le film est un échec commercial et le cinéaste accepte finalement de traverser l'Atlantique après avoir résisté à cette tentation durant de nombreuses années. Pour son film d'adieu au Vieux Continent, situé sans précision « en Europe de l'Ouest », Paul Verhoeven fait donc le choix d'un cadre typiquement européen, la fin du Moyen-Âge, dont il juge que la peinture par Hollywood a toujours été bien trop policée. Il le dépeint comme une époque sale et violente et filme les lambeaux d'un vieux monde en voie de réinvention. En cette fin d'empire, à la fois barbare et décadente, les puissants n'ont pas plus de morale que les soudards et la religion catholique n'est plus qu'un simulacre idolâtre en lutte conte les idées progressistes de la Renaissance. Cette période de transition est aussi l'aube de la Réforme protestante dont la pensée irriguera l'Europe du Nord et servira à édifier la civilisation américaine. Après avoir traversé l'Atlantique, c'est à la version paroxystique de cette idéologie, alors naissante, que Verhoeven s'attaquera dans son film suivant, le premier aux États-Unis : RoboCop.
Olivier Gonord