Séances
Séances passées
Samedi 19 octobre 2019, 22h00 -
Salle Henri Langlois
→ 23h40 (97 min)
- Les Prédateurs (Tony Scott / Grande-Bretagne / 1982 / 97 min / DCP / VOSTF)
Jeudi 9 mai 2019, 19h00 -
Salle Georges Franju
→ 20h55 (113 min)
En présence de Bertrand Mandico et Stéphane du Mesnildot
- Strangulation blues (Leos Carax / France / 1979 / 16 min / 35mm)
- Les Prédateurs (Tony Scott / Grande-Bretagne / 1982 / 97 min / 35mm / VOSTF)
Mercredi 13 mars 2019, 20h00 -
Salle Henri Langlois
→ 22h10 (127 min)
Ouverture de la rétrospective. Séance présentée par Catherine Deneuve, Nicolas Winding Refn et Stephen Goldblatt
Préventes complètes. 1 h avant la séance, places disponibles pour les abonnés Libre pass et file d'attente pour le public non abonné.
- Scorpio Rising (Kenneth Anger / États-Unis / 1964 / 30 min / 16mm)
- Les Prédateurs (Tony Scott / Grande-Bretagne / 1982 / 97 min / DCP / VOSTF)
Samedi 24 mars 2007, 14h30 -
Salle Henri Langlois
→ 16h10 (100 min)
- Les Prédateurs (Tony Scott / Grande-Bretagne / 1982 / 97 min)
« Quand j'étais jeune, à Manhattan, deux de mes activités préférées étaient de passer mes soirées à Danceteria ou à Save The Robots, et puis d'aller voir The Hunger au Cinema Village. » (Nicolas Winding Refn)
Si Les Prédateurs n'était pas un film de vampires, ça serait tout simplement un film d'amour fou. Les époux Blaylock, liés pour l'éternité, « forever and ever », traversent les espaces-temps avec une grâce érotico-macabre. Tony Scott signe un film légendaire sur la puissance absolue du désir, dont il révèle l'envers morbide et moite (pluies diluviennes, douches érotiques et piscines post-La Féline). À la beauté fatale et narcissique du couple Baylock répond le bain de sang qu'il répand, sur les visages expressément filmés en gros plan, de ceux qu'ils tuent pour se nourrir, et de ceux qu'ils dévorent pour les convertir. Film-microscope, Les Prédateurs scrute au plus près la mécanique organique de la passion, l'emballement des cellules. Tout dans la mise en scène converge pour créer une temporalité où passé/présent/futur se superposent. Les Prédateurs est un film de montage, où les coupes brutales sculptent un objet tranchant, à l'image du New York des années 80. L'époque est à la peur de l'épidémie dont on ne donne pas le nom. Mais tout est là pour la désigner en creux : le punk, l'underground, la drogue, jusqu'aux singes en laboratoire qui rappellent les origines simiennes de la maladie. C'est l'époque du sida et de la multiplication des écrans : écran de surveillance ou de télévision. Le sida détruit les corps. Les écrans détruisent le cinéma. Le film lui-même finit par détruire les codes qu'il s'était fixés. Et si l'amour fou avait une fin ? Scott va plus loin : l'éternité aussi.
Matthieu Orléan