Générique
Réalisateur :
Joe Dante
Réalisateur seconde équipe :
Glenn Randall
Assistants réalisateurs :
Pat Kehoe, Eric Wall
Scénaristes :
Jeffrey Boam, Chip Proser
Auteur de l'oeuvre originale :
Chip Proser d'après une histoire
Sociétés de production :
Amblin Entertainment, Warner Bros., The Guber-Peters Company
Producteur :
Michael Finnell
Coproducteur :
Chip Proser
Producteurs délégués :
Steven Spielberg, Peter Guber, Jon Peters, Frank Marshall, Kathleen Kennedy
Directeur de production :
John C. Broderick
Distributeur d'origine :
Warner Bros. Entertainment France
Directeur de la photographie :
Andrew Laszlo
Cadreur :
Jeffrey Laszlo
Ingénieur du son :
Ken King
Compositeur de la musique originale :
Jerry Goldsmith
Créateur des décors :
James H. Spencer
Directeur artistique :
William F. Matthews
Décorateur :
Richard Goddard
Costumier :
Rosanna Norton
Maquilleurs :
Steve Abrums, John Rizzo, Rob Bottin
Monteur :
Kent Beyda
Script :
Anne Warner
Directeurs de casting :
Mike Fenton, Jane Feinberg, Judy Taylor
Créateurs du générique :
Wayne Fitzgerald, David Oliver
Coordinateur des effets spéciaux :
Michael Wood
Coordinateurs des effets visuels :
Dennis Muren, Caren Marinoff-Montante
Cascadeur :
Glenn Randall
Interprètes :
Dennis Quaid (le lieutenant Tuck Pendleton), Martin Short (Jack Putter), Meg Ryan (Lydia Maxwell), Kevin McCarthy (Victor Scrimshaw), Fiona Lewis (le docteur Margaret Canker), Vernon Wells (Monsieur Igoe), Robert Picardo (le cowboy), Wendy Schaal (Wendy), Harold Sylvester (Pete Blanchard), William Schallert (le docteur Greenbush), Henry Gibson (Monsieur Wormwood), John Hora (Ozzie Wexler), Mark L. Taylor (le docteur Niles), Orson Bean (le rédacteur en chef de Lydia), Kevin Hooks (Duane), Kathleen Freeman (la femme du rêve), Archie Hahn (le messager), Dick Miller (le chauffeur de taxi), Kenneth Tobey (l'homme dans les toilettes), Joe Flaherty (un homme dans la salle d'attente), Andrea Martin (une femme dans la salle d'attente), Jason Laskay (un homme de main de Scrimshaw), Frank Miller (un homme de main de Scrimshaw), Shawn Nelson (Wendell), Christine Avila (une technicienne de laboratoire), Alexandra Borrie (une technicienne de laboratoire), Jenny Gago (une technicienne de laboratoire), Robert Gounley (un technicien de laboratoire), Grainger Hines (Rusty), Mike Garibaldi (un policier), Richard McGonagle (un policier), Terence McGovern (l'agent de voyage), Robert Neches (le gardien du laboratoire), Rance Howard (un client du supermarché), Chuck Jones (un client du supermarché), Laura Waterbury (une cliente du supermarché), Kurt Braunreiter (un assaillant du laboratoire), Robert Gray (un assaillant du laboratoire), Brewster Sears (un assaillant du laboratoire), Alan Blumenfeld (l'homme à la caméra), Jeffrey Boam (l'homme interviewé par Lydia), Sydne Squire (l'hôtesse), Paul Barselou (l'homme dans l'avion), John Miranda (l'homme dans l'ascenseur), Jordan Benjamin (l'enfant au centre commercial), Roberto Ramirez (le chef), Virginia Boyle (la dame qui fait du shopping), Herb Mitchell (le vendeur du magasin de vidéo), John Harwood (l'homme du laboratoire), Charles Aidman (l'homme au banquet), Neil Ross (la voix de l'ordinateur)
Numérisation Warner Bros.
Deux en un, un peu comme si Hyde se retrouvait coincé dans le corps de Jekyll ou plutôt Dean Martin dans celui de Jerry Lewis. D’autant qu’ici, tour de vis comique supplémentaire et irrésistible, le corps qui sert d’hôte à l’expérience s’avère celui d’un hypocondriaque apparemment incurable (Martin Short). Il en résulte un effet burlesque multiplié par deux tout le long du film, une action redoublée elle aussi et synchrone entre dehors et dedans, et une idée propre aux vertus supposées de l’espace américain : tout problème psychique trouve sa solution dans une physique. Le mouvement reste la meilleure des ordonnances, mieux vaut courir que s’allonger, et entre les deux s’asseoir sur le divan du pauvre – le fauteuil de cinéma – et profiter du spectacle. À la fin même, l’hypocondriaque guéri aura découvert que « l’autre » qui se trouve en soi n’a jamais été que lui-même. L’accident supposément catastrophique va se révéler la meilleure des thérapies, et « Short » devenir grand. Tandis que son alter ego, joué par un Dennis Quaid déchaîné, va se faire tout petit, plus petit même qu’un embryon qui paraîtra alors gigantesque, pour accéder à son tour à l’âge adulte. Toute cette aventure des proportions produit l’une des figurations les plus justes du cinéma de Joe Dante : du savant de laboratoire un peu ébouriffé au joli minois de Meg Ryan, de la drôle de tête de Martin Short au sourire de « pervers et polymorphe » de Quaid, ses personnages de « grandes personnes » ont toujours encore l’air d’enfants, à deux doigts de leur enfance. Ainsi les deux méchants du film, ayant été à leur tour miniaturisés, doivent monter sur les épaules l’un de l’autre pour faire à eux deux un seul grand corps et atteindre le combiné d’une cabine téléphonique – sans doute le cinéaste s’est-il souvenu de Brats (Les Bons Petits Diables) avec Laurel et Hardy en tournant son film. Un adulte « normal » dans un film de Dante a toujours l’air d’un gosse (« brat ») qu’une expérience aurait démesurément et monstrueusement agrandi ; c’est nous aussi, en train de regarder L’Aventure intérieure.
Bernard Benoliel