Générique
Réalisateur :
William Crain
Assistant réalisateur :
Phil Cook
Scénaristes :
Joan Torres, Raymond Koenig
Sociétés de production :
A.I.P. - American International Pictures (Los Angeles), Power Productions
Producteurs :
Joseph T. Naar, Norman T. Herman non crédité
Producteurs délégués :
Samuel Z. Arkoff, James H. Nicholson, Mark L. Rosen non crédité
Directeur de production :
Jack Bohrer
Distributeur d'origine :
Warner Bros. Pictures France
Directeur de la photographie :
John M. Stevens
Cadreur :
John Kiser
Mixeur :
Charles T. Knight
Compositeur de la musique originale :
Gene Page
Directeur artistique :
Walter Herndon
Costumiers :
Ermon Sessions pour les costumes masculins, Sandy Stewart pour les costumes féminins
Maquilleur :
Fred Phillips
Coiffeur :
Lola Kemp
Monteur :
Allan Jacobs
Script :
Marshall Schlom
Directeur de casting :
Joe Scully non crédité
Coordinateur des effets spéciaux :
Roger George
Cascadeur :
George Fisher
Interprètes :
William Marshall (Blacula/Mamuwalde), Vonetta McGee (Tina/Luva), Denise Nicholas (Michelle), Thalmus Rasulala (le docteur Gordon Thomas), Gordon Pinsent (le lieutenant Jack Peters), Charles Macaulay (Dracula), Emily Yancy (Nancy), Lance Taylor Sr. (Swenson), Ted Harris (Bobby McCoy), Rick Metzler (Billy Schaffer), Jitu Cumbuka (Skillet), Logan Field (le sergent Barnes), Ketty Lester (Juanita Jones), Elisha Cook (Sam), Eric Brotherson (l'agent immobilier), Miranda Frederick (l'adolescente effrayée), Leanna Johnson Heath (la réceptionniste), Leoda Richards (une invitée à la party), Jan Stratton (l'agent de police Kirby), David Westberg (le policier de Los Angeles), The Hues Corporation (dans leur propre rôle)
On appelle blaxploitation un genre qui naquit au début des années 1970 et mettait en vedette des personnages noirs dans la foulée du Sweet Sweetback’s Baadasssss Song de Melvin van Peebles et du succès des Nuits rouges de Harlem de Gordon Parks. Tout un discours politique s’inscrivait parfois dans ce renversement des situations et des rôles et dans cette exaltation de la culture et d’une énergie proprement afro-américaine. Plusieurs genres firent l’objet de cette relecture : le film noir, le western, la comédie. Le cinéma d’horreur subira également cette transmutation et Blacula de William Crain, réalisé en 1973 fut le premier titre de cette sous-catégorie de la blaxploitation horror. Produit par AIP, le film remporta un fort succès commercial au moment de sa sortie. Il met en scène le premier vampire noir de l’histoire du cinéma. Le réalisateur, qui n’avait réalisé qu’un épisode de série télévisée auparavant, récidivera dans la blaxploitation horror avec, trois ans plus tard, un Doctor Black, Mister Hyde. Blacula traite le mythe avec un mélange de désinvolture et de sérieux, de gravité et de burlesque. Des séquences musicales assez enlevées entrecoupent des scènes comiques. Mais le film de William Crain propose in extremis une vision très romantique du mythe, imaginant un monstre poursuivant, à travers les siècles, son amour perdu. Le film aura une suite, Scream Blacula, Scream signé par Bob Keljan. William Marshall y reprend son rôle de suceur de sang et affronte Pam Grier.
Jean-François Rauger