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Office of Strategic Service (OSS). C'est ainsi que se nommait le service d'espionnage des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Les Héros dans l'ombre, réalisé en 1946 pour la Paramount par Irving Pichel, se veut un hommage « à chaud », alors que les canons viennent seulement de se taire, aux activités de l'OSS. Le film met en scène une poignée d'agents, dirigés par Alan Ladd, envoyés dans la France occupée pour y commettre une série de sabotages. Irving Pichel fut, on s'en souvient, le coréalisateur, avec Ernest Schoedsack, de La Chasse du comte Zaroff en 1932. Il avait été un grand ami de Jean Renoir dont il produisit L'Étang tragique en 1940. Au cœur d'une filmographie inégale, on lui doit, en 1950, un assez bon film noir avec Mickey Rooney, Sables mouvants.
Le scénario est signé Richard Maibaum qui sera, plus tard, un des principaux scénaristes de la série des James Bond. Dans sa première partie, le film témoigne, par instants, d'une volonté quasi-didactique, en montrant un certain nombre de techniques et de ruses nécessaires à l'action clandestine. Malgré quelques scories sentimentales, Les Héros dans l'ombre est une œuvre assez sèche, quasi comportementaliste par moments (cf. la première séquence), fonctionnant sur un suspense souvent efficace. Certains personnages secondaires, comme ce colonel de la Wehrmacht (John Hoyt) acharné à poursuivre la femme qui l'a trahi, ou bien cet abject agent de la Gestapo, incarné par Harold Vermilyea qui, sentant le vent tourner, vient en aide aux agents américains moyennant finances, sont particulièrement réussis. Il n'est pas impossible, par ailleurs, que Quentin Tarantino se soit souvenu d'une séquence (la manière de tenir votre fourchette peut vous trahir) dont on retrouve une variation dans Inglourious Basterds.
Jean-François Rauger