La Fureur de vivre

La Fureur de vivre Rebel Without a Cause

Nicholas Ray
États-Unis / 1955 / 111 min
D'après l'histoire Across the Everglades de Budd Schulberg.

Avec James Dean, Natalie Wood, Sal Mineo, Dennis Hopper.

Nouvellement arrivé à Los Angeles, Jim, en conflit avec ses parents, essaie de s'intégrer au mieux. Il rencontre Judy, Plato, et toute une bande d'adolescents désaxés.

Restauré en 4K par la Warner Bros. et la Film Foundation.


« Une image s'impose à moi pour évoquer le style de Nicholas Ray, nourri de violence acide et de tendresse, de désespoir et d'amour, c'est celle d'une mélodie jouée au plus aigu d'un violon : à la limite de la tolérance de l'oreille et du cœur. La Fureur de vivre est le film qui pousse le plus loin cette recherche de l'aigu, son timbre déchirant me brise. Peu de films m'ont fait autant souffrir par leur seule vertu de leur style. » (André Bazin)

En 1954, après avoir tourné deux westerns (Johnny Guitar et Run for Cover), Nicholas Ray s’intéresse à la jeunesse américaine contemporaine. Il ébauche un court projet de film, The Blind Run, qui marque le début d’une longue phase d’écriture du scénario de La Fureur de vivre, au cours de laquelle plusieurs auteurs se succèdent et s’immergent avec le cinéaste dans le milieu de la délinquance juvénile. S’il n’en est pas directement adapté, le film doit son titre à un ouvrage du docteur Lindner paru en 1944, dont la Warner avait acquis les droits. Au Studio, le bureau du cinéaste est voisin de celui d’Elia Kazan, dont il a été l’assistant, et qui vient de faire tourner James Dean dans À l’Est d’Eden. Il attribue le rôle-titre au jeune acteur, aux côtés de Natalie Wood et de Sal Mineo. Le tournage se déroule au printemps 1955, alors que la sortie du film de Kazan propulse James Dean au sommet. Sur le plan formel, Nicholas Ray fait un usage signifiant de la couleur et déploie son goût de la ligne horizontale (hérité de l’architecte Frank Lloyd Wright) grâce au CinemaScope. Le film sort en octobre juste après la mort brutale de l’acteur, consacrant la gloire de celui-ci et rencontrant un immense succès commercial.

Marion Langlois


Générique

Réalisateur : Nicholas Ray
Assistants réalisateurs : Robert Farfan, Don Page
Scénaristes : Stewart Stern, Nicholas Ray, David Weisbart
Auteur de l'oeuvre originale : Nicholas Ray d'après une histoire originale
Adaptateurs : Irving Shulman, Leon Uris
Dialoguistes : Stewart Stern, Nicholas Ray, David Weisbart
Société de production : Warner Bros.
Producteur : David Weisbart
Distributeur d'origine : Warner Bros.
Directeur de la photographie : Ernest Haller
Ingénieur du son : Stanley Jones
Compositeur de la musique originale : Leonard Rosenman
Directeur artistique : Malcolm C. Bert
Décorateur : William Wallace
Costumier : Moss Mabry
Maquilleur : Gordon Bau
Coiffeur : Tillie Starriett
Monteur : William Ziegler
Conseiller technique : Frank Mazzola
Photographe de plateau : Floyd McCarty
Interprètes : James Dean (Jim Stark), Natalie Wood (Judy), Sal Mineo (John Crawford, dit Plato), Jim Backus (Frank Stark), Ann Doran (Madame Stark), Corey Allen (Buzz Gunderson), Dennis Hopper (Goon), Frank Mazzola (Crunch), William Hopper (le père de Judy), Rochelle Hudson (la mère de Judy), Virginia Brissac (la grand-mère de Jim), Nick Adams (Chick), Jack Simmons (Cookie), Marietta Canty (la gouvernante de Plato), Jack Grinnage (Moose), Beverly Long (Helen), Steffi Sidney (Mil), Tom Bernard (Harry), Clifford Morris (Cliff), Jimmy Baird (Bean), Ian Wolfe (le docteur Minton), Edward Platt (l'inspecteur Ray Fremick), Robert Foulk (l'inspecteur Gene), Dick Wessel (le guide du planetarium), Nelson Leigh (le sergent de police), Dorothy Abbott (l'infirmière), Louise Lane (la femme agent de police), House Peters Jr. (le policier), Gus Schilling (l'assistant), Bruce Noonan (le moniteur), Almira Sessions (l'enseigante), Peter Miller (le vagabond), Paul Bryar (le sergent au commissariat), Paul Birch (le commissaire), Robert B. Williams (le père de Moose), David McMahon (le père de Crunch), Nicholas Ray (le passant près du planetarium)