Générique
Réalisateur :
Lewis Milestone
Assistants réalisateurs :
Robert Aldrich, Richard McWhorter
Auteur de l'oeuvre originale :
Jack Patrick
Adaptateur :
Robert Rossen
Sociétés de production :
Hal Wallis Productions, Paramount Pictures
Producteur :
Hal B. Wallis
Directeur de la photographie :
Victor Milner
Cadreur :
Neal Beckner
Ingénieurs du son :
Harold Lewis, Walter Oberst
Mixeur :
Philip Wisdom
Compositeur de la musique originale :
Miklós Rózsa
Directeurs artistiques :
Hans Dreier, John Meehan
Décorateurs :
Sam Comer, Jerry Welch
Costumier :
Edith Head
Maquilleur :
Wally Westmore
Monteur :
Archie Marshek
Coordinateurs des effets spéciaux :
Farciot Edouart, Gordon Jennings, W. Wallace Kelley
Coordinateur des effets visuels :
Paul Lerpae
Interprètes :
Barbara Stanwyck (Martha Ivers), Van Heflin (Sam Masterson), Lizabeth Scott (Toni Maracek), Kirk Douglas (Walter O'Neill), Judith Anderson (Miss Ivers), Roman Bohnen (Monsieur O'Neill), Darryl Hickman (Sam Masterson, jeune), Janis Wilson (Martha Ivers, jeune fille), Ann Doran (la secrétaire), Frank Orth (un employé de l'hôtel), James Flavin (un détective), Charles D. Brown (un détective), Mickey Kuhn (Walter O'Neil, jeune), Matt McHugh (un chauffeur de bus), Walter Baldwin (Dempsey, le garagiste), Catherine Craig (la serveuse française), Sayre Dearing (un tireur), Harry Leonard (un tireur), William Duray (un serveur), Al Murphy (un serveur), Payne Johnson (un groom), Max Wagner (un détective), Tom Fadden (un chauffeur de taxi), Gladden James (John, le maître d'hôtel), John Kellogg (un policier en civil), Tom Dillon (un policier en civil), Kay Deslys (le responsable de la prison), Bob Perry (un barman), Olin Howlin (l'employé du journal), Blake Edwards (un marin), Betty Hill (une serveuse), Tom Schamp (un policier), Robert E. Homans (un policier), Thomas Louden (Lynch, le premier maître d'hôtel), Bert Roach, Ricky Riccardi, Bill Burt, Gene Ashley
Restauré en 2020 par Paramount Pictures en collaboration avec Pro-Tek Media Preservation Services.
Il y a en quelque sorte deux films dans L’Emprise du crime : un prologue aux accents gothiques qui narre l’enfance de Martha Ivers, Sam Masterson et Walter O’Neil, et une suite qui nous les fait retrouver adultes. La première partie va beaucoup peser sur la seconde : l’autoritarisme, l’exigence, la dureté et la fascination pour l’argent des adultes - mais aussi la violence et le meurtre - vont marquer à jamais les enfants. Devenue adulte, Martha prend la tête de l’empire économique hérité de sa famille, qu’elle tient d’une main de fer. Elle a épousé Walter qui doit faire carrière en politique, mais qui lutte contre un fâcheux penchant pour l’alcool. Le retour de Sam, désormais détective privé, sème le trouble et le désordre chez ses amis d’enfance.
Ce scénario complexe réunit des figures caractéristiques du film noir : la femme fatale, l’homme faible, et le détective intègre, pris dans un jeu social dont il est acteur, mais qui le dépasse. Les rebondissements se multiplient, les scènes d’affrontement, d’humiliations et de séduction se succèdent à grande vitesse et, à travers une mise en scène nerveuse, Lewis Milestone souligne volontiers l’agitation destructrice qui anime chacun. L’Emprise du crime est aussi passionnant car largement nourri de psychanalyse. Les personnages se débattent avec leur passé et leur conscience, le piège s’est refermé sur eux. À l’âge adulte, aucune illusion n’est plus permise. « Il n’y a plus de place pour le rêve », nous dit Sam Masterson.
Pauline de Raymond