Générique
Réalisateur :
Joseph Losey
Assistant réalisateur :
Carlo Lastricati
Scénariste :
Tennessee Williams
Auteur de l'oeuvre originale :
Tennessee Williams d'après la pièce "Le train de l'aube ne s'arrête plus ici"
Sociétés de production :
World Film Services (London), Moon Lake, Universal Pictures, John Heyman Productions
Producteurs :
John Heyman, Norman Priggen
Producteur associé :
Lester Persky
Directeur de production :
Ottavio Oppo
Distributeur d'origine :
Universal Pictures France
Directeur de la photographie :
Douglas Slocombe
Cadreur :
Chic Waterson
Ingénieurs du son :
Leslie Hammond, Gerry Humphreys
Compositeur de la musique originale :
John Barry
Créateur des décors :
Richard MacDonald
Maquilleurs :
Frank La Rue pour Elizabeth Taylor, Ron Berkeley pour Richard Burton
Coiffeur :
Claude Ettori pour Elizabeth Taylor
Monteur :
Reginald Beck
Script :
Helen Whitson
Régisseur :
Valerio De Paolis
Interprètes :
Elizabeth Taylor (Flora Goforth, dite Sissy), Richard Burton (Chris Flanders), Noël Coward (le sorcier de Capri), Joanna Shimkus (Miss Black), Michael Dunn (Rudi), Romolo Valli (le docteur Luilo), Fernando Piazza (Etti), Veronica Wells (Simonetta), Howard Taylor (le journaliste)
« Le personnage de Chris Flanders est très ambigu. À la fois un confident et un obsédé ; en tout cas, un coupable… Richard Burton cherchait comment jouer le rôle, et je lui ai dit : “Je pense que tu devrais être amusé.” Et c’est devenu la clé de tout. Ce n’est pas un homme cynique, parce qu’il fait partie de cette même société, mais il est une sorte de commentateur de ce qui se passe et de lui-même. Elizabeth Taylor a trouvé, pour lui, des idées qui ont enthousiasmé Tennessee Williams : ainsi, dans la pièce, Flanders volait les bijoux, tandis que Mrs Goforth mourait… Elle a suggéré qu’il les jette, dans un geste qui est moins un acte de sainteté qu’un acte d’espoir. » (Joseph Losey, 1968)
Longuement relégué au stade de projet avorté, Boom ! doit sa réalisation à Richard Burton, qui l'extirpe des cartons après avoir eu un coup de foudre pour le scénario de Tennessee Williams. Convaincu qu'Elizabeth Taylor est parfaite pour le rôle, il l'accompagne à l'écran devant la caméra de Joseph Losey lors d'une septième collaboration mémorable. Avide de ces personnages de femmes destructrices, capables de tout cannibaliser sur leur passage, le cinéaste met en scène les mots de l'auteur en proposant une partition inédite à son couple d'acteurs. Afin de privilégier le symbolisme et la poésie du texte, Losey filme les derniers sursauts d'une vie, à l'heure où son héroïne rencontre l'ange de la mort. Dans une demeure imposante où règnent le faste et le luxe, il imagine alors la possibilité du repentir lorsque l'angoisse de la disparition devient plus forte que le despotisme.