Générique
Réalisateur :
Fritz Lang
Assistant réalisateur :
John Grubbs
Scénariste :
Mel Dinelli
Auteur de l'oeuvre originale :
A.P. Herbert d'après le roman "The House by the river"
Société de production :
Fidelity Pictures
Producteur :
Howard Welsch
Producteur associé :
Robert Peters
Directeur de production :
Joe Dill
Distributeur d'origine :
Wild Side Films
Directeur de la photographie :
Edward Cronjager
Cadreur :
Henry Cronjager
Ingénieurs du son :
Dick Tyler, Howard Wilson
Compositeur de la musique originale :
George Antheil
Directeur artistique :
Boris Leven
Décorateurs :
John McCarthy Jr., Charles S. Thompson
Costumier :
Adele Palmer
Maquilleur :
Bob Mark
Coiffeurs :
Peggy Gray, Louise Landmeir
Monteurs :
Arthur D. Hilton, Arthur Roberts
Script :
Dorothy Yutzi
Coordinateurs des effets spéciaux :
Howard Lydecker, Theodore Lydecker
Photographe de plateau :
Tad Gillum
Interprètes :
Louis Hayward (Stephen Byrne), Jane Wyatt (Marjorie Byrne), Lee Bowman (John Byrne), Dorothy Patrick (Emily Gaunt), Ann Shoemaker (Madame Ambrose), Jody Gilbert (Flora Bantam), Peter Brocco (le coroner), Howland Chamberlin (le "district attorney"), Margaret Seddon (Madame Whittaker), Sarah Padden (Madame Beach), Kathleen Freeman (Effie Ferguson), Will Wright (l'inspecteur Sarten), Leslie Kimmell (Monsieur Gaunt), Effie Laird (Madame Gaunt), George Taylor (le greffier), Alex Gerry (Monsieur Miller), Watson Downs (lie vieil homme), Frank Dae (le colonel Davis), Carl " Alfalfa " Switzer (l'employé de bureau), William Fawcett (Elmer), Candy McDowell (une fille), Judy Sochor (une fille), Edgar Caldwell (le danseur), Ethel Greenwood (la danseuse), Edythe Elliott, Frank Jacquet, Edward Clark
Scan 4K et restauration 2K et par Lobster Films à partir d'un marron nitrate conservé au BFI. Restauration son par L. E. Diapason.
Jamais distribué en France pour d'obscures raisons de droits, produit par un studio américain de seconde zone – Republic Pictures, malicieusement renommé Repulsive Pictures à l'époque –, House by the River a longtemps été un angle mort dans la filmographie de Fritz Lang. D'abord exhumé par Patrick Brion, puis sorti en DVD, le film a depuis retrouvé la place qu'il mérite dans l'œuvre du cinéaste. Et va enfin pouvoir être redécouvert dans une version restaurée digne de son rang. Pièce un temps manquante du puzzle langien, House by the River n'en reste pas moins une variation sur de mêmes thèmes, le désir, la frustration, la culpabilité, les pulsions érotiques refoulées – autant de motifs qui traversent la période psychanalytique du réalisateur (La Femme au portrait, La Rue rouge, Le Secret derrière la porte). La légende veut que Fritz Lang ait été accusé du meurtre de sa femme dans les années 1920. Trauma originel ou fable entretenue par le cinéaste pour alimenter le mythe, peu importe, on ne peut dès lors s'empêcher de voir House by the River comme un portrait de l'artiste – le héros est romancier – en assassin : l'impressionnante ouverture du film, vingt minutes magistrales, constitue autant un précis de mise en scène qu'une leçon de criminologie sur l'engrenage meurtrier, décrit ici avec une précision d'horloger. Les lumières expressionnistes d'Edward Cronjager et les œillades hallucinées de Louis Hayward donnent leur pleine puissance dans l'incroyable scène d'escalier qui sert d'écrin à l'homicide, et qui rappelle en un lointain écho la folie meurtrière de M le Maudit.
Xavier Jamet