Générique
Réalisateur :
Ernst Lubitsch
Assistant réalisateur :
Tom Dudley
Scénaristes :
Samuel Hoffenstein, Elizabeth Reinhardt
Auteur de l'oeuvre originale :
Margery Sharp d'après le roman "Cluny Brown"
Société de production :
Twentieth Century Fox Film Corporation
Producteur :
Ernst Lubitsch
Distributeur d'origine :
Twentieth Century Fox Film Corporation
Directeur de la photographie :
Joseph LaShelle
Ingénieurs du son :
Arthur vonKirbach, Roger Heman Sr.
Compositeur de la musique originale :
Cyril J. Mockridge
Directeurs artistiques :
J. Russell Spencer, Lyle R. Wheeler
Décorateur :
Thomas Little
Costumier :
Bonnie Cashin
Maquilleur :
Ben Nye
Monteur :
Dorothy Spencer
Coordinateur des effets spéciaux :
Fred Sersen
Interprètes :
Charles Boyer (Adam Belinski), Jennifer Jones (Cluny Brown), Peter Lawford (Andrew Carmel), Helen Walker (Betty Cream), Reginald Gardiner (Hilary Ames), Reginald Owen (Sir Henry Carmel), Margaret Bannerman (Lady Alice Carmel), C. Aubrey Smith (le colonel Charles Duff-Graham), Richard Haydn (Jonathan W. Wilson), Sara Allgood (Madame Maile), Ernest Cossart (Syrett), Florence Bates (Dowager), Una O'Connor (Madame Wilson), Queenie Leonard (Weller), Billy Bevan (l'oncle Arn), Michael Dyne (John Frewen), Christopher Severn (Master Snaffle), Rex Evans (le pianiste à la soirée), Norman Ainsley (Mister Tupham), Ottola Nesmith (Madame Tupham), Harold De Becker (Mister Snaffle), Jean Prescott (Madame Snaffle), Al Winters (Rollins), Clive Morgan (le serviteur), Charles Coleman (Constable Birkins), George Kirby (Latham), Whit Bissell (Archie Dowager), Bette Rae Brown (une femme à la soirée), Philip Morris (le policier à New York), Betty Fairfax (la cliente de la pharmacie), Brad Slaven (le garçon à bicyclette), Billy Gray (le garçon à la pharmacie)
Après une crise cardiaque survenue deux ans plus tôt en plein tournage du Ciel peut attendre, Ernst Lubitsch retourne à la mise en scène, « comme un danseur qui s’est cassé une jambe et peut, soudain, danser de nouveau » avec un bonheur contagieux. La Folle ingénue est l’ultime film de Lubitsch, à nouveau terrassé par une attaque qui l’emportera définitivement sur le plateau du suivant, La Dame au manteau d’hermine (1948).
Le maître incontesté de la comédie sophistiquée signe une comédie romantique sur fond de plomberie détraquée, cru Fox, adaptée d’un best-seller déjà décliné en comic strip. On ne peut que succomber au charme de Cluny Brown – délicieuse Jennifer Jones qui ne résiste pas à une canalisation bouchée – et de l’épicurien et flegmatique Adam Belinski – Charles Boyer, exquis en écrivain tchèque exilé et pique-assiette. On ne peut que se délecter des facéties qui dérèglent le quotidien du beau manoir anglais où évoluent aussi une ribambelle de second rôles savoureux tandis que chacun cherche sa place. Scénario solidement insensé et sarcastique, dialogues truculents, allusions grivoises autour de tuyauteries engorgées qui défient le code Hays, le tout photographié par l’excellent directeur photo Joseph LaShelle. Les derniers feux toujours étincelants du cinéaste, avec une ellipse finale jouissive, pur moment de « Lubitsch Touch ».
Blandine Etienne