Générique
Réalisateur :
John Huston
Assistants réalisateurs :
Jack Sullivan, Claude Archer, John Prettyman
Scénariste :
John Huston
Auteur de l'oeuvre originale :
Dashiell Hammett d'après le roman "The Maltese falcon""
Société de production :
Warner Bros.
Producteur :
Hal B. Wallis
Producteur associé :
Henry Blanke
Directeur de production :
Al Alleborn
Distributeur d'origine :
Warner Bros.
Directeur de la photographie :
Arthur Edeson
Cadreur :
Wally Meinardus
Ingénieur du son :
Oliver S. Garretson
Compositeurs de la musique originale :
Adolph Deutsch, Leo F. Forbstein
Directeur artistique :
Robert Haas
Costumier :
Orry-Kelly
Maquilleurs :
Perc Westmore, Frank McCoy
Monteur :
Thomas Richards
Régisseur :
Al Alleborn
Photographe de plateau :
Mack Elliott
Interprètes :
Humphrey Bogart (Sam Spade), Peter Lorre (Joel Cairo), Mary Astor (Brigid O'Shaughnessy/Miss Wonderly/Miss Lablanc), Gladys George (Iva Archer), Barton MacLane (le détective Dundy), Lee Patrick (Effie Perine), Sydney Greenstreet (Kasper Gutman), Ward Bond (le détective Tom Polhaus), Jerome Cowan (Miles Archer), Elisha Cook Jr. (Wilmer Cook), James Burke (Luke, détective de l'hôtel Belvedere), Murray Alper (Frank Richman), John Hamilton (Bryan), Walter Huston (le capitaine Jacobi), Emory Parnell (l'ami)
En 1941, John Huston est un scénariste chevronné et reconnu lorsque qu'il met en scène son premier long métrage. Il choisit d'adapter un roman noir de Dashiell Hammett, paru une dizaine d'années plus tôt, et déjà transposé par deux fois à l'écran. Mise en scène épurée, photographie soignée : Huston retranscrit avec brio la complexité de l'intrigue et les motivations ambiguës de chacun. Ainsi, la galerie de seconds rôles est tout aussi remarquable que le sombre et cynique détective Sam Spade, incarné par Humphrey Bogart. Aux côtés de Peter Lorre et de Mary Astor, l'acteur, jusqu'alors habitué à jouer les criminels de second plan, trouve ici un nouveau souffle. Pour la première fois de sa carrière, il décroche le rôle principal, et va pouvoir définir les contours de son personnage. Répliques cinglantes, feutre mou et cigarette aux lèvres, il relève le défi à la perfection, et son interprétation lui vaudra d'incarner Philip Marlowe pour Howard Hawks dans Le Grand sommeil cinq ans plus tard. Récit d'une quête vaine et inutile, Le Faucon maltais réunit pour la première fois Bogart et Huston, qui tourneront encore cinq autres films ensemble. Taillé dans « la matière dont sont faits les rêves », il marque la renaissance d'un comédien, et surtout la naissance d'un immense cinéaste, dont le premier essai et coup de maître pose durablement les codes du film noir.
Gilles Veyrat