Générique
Réalisateur :
Howard Hawks, Arthur Rosson
Assistant réalisateur :
William McGarry
Scénaristes :
Borden Chase, Charles Schnee
Auteur de l'oeuvre originale :
Borden Chase d'après le roman "The Chisholm Trail"
Sociétés de production :
Monterey Productions, Charles K. Feldman Group
Producteur :
Howard Hawks
Producteur exécutif :
Charles K. Feldman
Directeur de production :
Norman Cook
Directeur de la photographie :
Russell Harlan
Ingénieurs du son :
Richard DeWeese, Larry Gannon
Compositeur de la musique originale :
Dimitri Tiomkin
Directeur artistique :
John Datu Arensma
Maquilleur :
Lee Greenway
Coiffeur :
Dotha Hippe
Monteur :
Christian Nyby
Script :
Bobbie Sierks
Coordinateur des effets spéciaux :
Donald Steward
Cascadeurs :
Richard Farnsworth, Ben Johnson, Fred Kennedy, Danny Sands, Jack Williams
Interprètes :
John Wayne (Tom Dunson), Montgomery Clift (Matthew Garth), Joanne Dru (Tess Millay), Walter Brennan (Nadine Groot), Coleen Gray (Fen), Harry Carey (Melville), John Ireland (Cherry Valance), Noah Beery Jr. (Buster McGee), Harry Carey Jr. (Dan Latimer), Chief Yowlachie (Quo), Paul Fix (Teeler Yacey), Hank Worden (Simms Reeves), Mickey Kuhn (Matthew enfant), Ray Hyke (Walt Jergens), Hal Taliaferro ("Vieux Cuir"), Ivan Parry (Bunk Kenneally), Paul Fierro (Fernandez), William Self (le cowboy blessé), Dan White (Laredo), Tom Tyler (le cowboy qui abandonne), Lane Chandler (le colonel), Glenn Strange (Naylor), Shelley Winters (une danseuse), Davison Clark (Monsieur Meeker), Harry Cording (un joueur), Lee Phelps (un joueur), Richard Farnsworth (un cavalier avec Dunson), George Lloyd (un cavalier avec Melville), Pierce Lyden (le meneur de troupe du colonel), John Merton (un colon)
« Prends soin de mon gars Duke et fais un bon film » lui a écrit John Ford. Alors Hawks, s'il a d'abord rêvé de Cary Grant et Gary Cooper, bichonne John Wayne, sa grande silhouette et son visage buriné, et embauche le débutant Montgomery Clift pour lui tenir tête. Si hors plateau Monty se heurte au machisme de son partenaire, le duo fonctionne parfaitement devant la caméra. Hawks, lui, s'engage dans son premier western en faisant un pas de côté : ce qui l'intéresse, c'est l'évolution de la relation entre les deux hommes, qui passe de l'admiration à la rivalité haineuse. Avec son style direct et épuré, La Rivière rouge parle d'amour filial, d'Œdipe, d'appât du gain, prend des accents de lutte des classes, dans une nature prégnante, rude, que le cinéaste choisit délibérément de filmer en noir et blanc, en confiant la photo à Russell Harlan. Hawks fait la concession d'une lenteur parfois nécessaire, coupe des scènes amorales pour ménager la censure, mais laisse quand même des dialogues suggestifs – Monty Clift et John Ireland comparant leurs armes à feu. La Rivière rouge a la marque des premières fois réussies, et déjà, contient des sarments de Rio Bravo, le Duke, le thème de Dimitri Tiomkin que reprendra Dean Martin, le fidèle et édenté Walter Brennan. Premier western, first shoot, et, d'entrée, un sommet du genre.