Panique sur Florida Beach

Panique sur Florida Beach Matinee

Joe Dante
Etats-Unis / 1992

Avec Simon Fenton, John Goodman, Lisa Jakub.

En 1962, en pleine crise des missiles cubains, un metteur en scène de série B organise à Key West l'avant-première de son dernier film de science-fiction.

Après le succès commercial relatif de Gremlins 2 et un passage par la télévision pour la série Eerie, Indiana dont il réalise cinq épisodes et sur laquelle il œuvre en tant que creative consultant, Joe Dante réalise en 1993 Panique sur Florida Beach, recréation fantasmée de son enfance, de sa cinéphilie et d’une certaine Amérique perdue, celle des années 1950. En cette époque de guerre froide, la menace atomique est une réalité quotidienne dont la fantasmatique reste paradoxalement intacte pendant toute la décennie. On fait semblant de croire que le « duck and cover » (« baisse la tête et protège-toi ») martelé aux enfants pourrait suffire à les sauver et les effets possibles de la bombe nourrissent toutes les paranoïas. Ayant grandi avec le cinéma populaire des années 1950 dont la peur de l’atome était l’un des carburants favoris, Joe Dante lui rend un hommage jubilatoire via un film dans le film, le savoureux Mant!, parodie des films de mutations atomiques (Des monstres attaquent la ville). Et avec le personnage du réalisateur Lawrence Woolsey, c’est au « cinéaste forain » William Castle que Dante rend hommage.

Inventeur de pseudo-procédés techniques loufoques comme le Percepto, l’Emergo ou l’Illusion- O qui tenaient davantage de l’accroche publicitaire que de l’avancée technologique, William Castle, idole de John Waters ou Robert Zemeckis, est l’incarnation même d’une certaine idée d’un cinéma indépendant et populaire à la roublardise assumée avec l’assentiment d’un public complice. C’est aussi à cette forme de candeur que le film rend hommage, à une Amérique apparemment innocente, une époque dorée dont la crise des missiles de Cuba, durant laquelle se déroule le film, sonnait les derniers instants.

Olivier Gonord


Générique

Réalisateur : Joe Dante
Assistants réalisateurs : Donald P.H. Eaton, Cynthia A. Potthast
Scénaristes : Jerico, Charles S. Haas
Sociétés de production : Universal Pictures, Renfield Productions
Producteur : Michael Finnell
Coproducteur : Pat Kehoe
Directeur de production : Pat Kehoe
Distributeur d'origine : CTV International (Paris)
Directeur de la photographie : John Hora
Cadreur : William Asman
Opérateur steadycam : John Corso
Mixeur : Howard Warren
Compositeur de la musique originale : Jerry Goldsmith
Créateur des décors : Steven Legler
Directeur artistique : Nanci B. Roberts
Décorateurs : Eric Weiler, Frederic C. Weiler
Costumier : Isis Mussenden
Maquilleur : Selena Evans-Miller
Coiffeurs : Ronald Scott, Kathe Swanson
Monteur : Marshall Harvey
Script : Kathy Zatarga
Directeur de casting : Gretchen Rennell
Coordinateur des effets visuels : Bill Neil
Cascadeur : Jeff Smolek
Photographe de plateau : Dean Williams
Interprètes : John Goodman (Lawrence Woolsey), Cathy Moriarty (Ruth Corday / Carole), Simon Fenton (Gene Loomis), Omri Katz (Stan), Lisa Jakub (Sandra), Kellie Martin (Sherry), Jesse Lee Soffer (Dennis Loomis), Lucinda Jenney (Anne Loomis), James Villemaire (Harvey Starkweather), Robert Picardo (Howard), Jesse White (Monsieur Spector), Dick Miller (Herb Denning), John Sayles (Bob), David Clennon (Jack), Lucy Butler (Rhonda), Georgie Cranford (Dwight), Nick Bronson (Andy), Cory Barlog (un ami de Stan), George Carson (un ami de Stan), Joe Gonzalez (un ami de Stan), Belinda Balaski (la mère de Stan), Charles S. Haas (Monsieur Elroy), Mark McCracken (Bill), Archie Hahn (la star du Caddie), Naomi Watts (la starlette du Caddie), Chris Stacy (le pompiste), Allison McKay (une enseignante), Glenda Chism (une enseignante), Aaron Stormer (le garçon à côté d'Andy), Lana Bucciarelli (la fille dégoûtée), Richard Rossomme (l'homme en bouillie), D. Christian Gottshall (l'employé du magasin), Bernard Blanding (un soldat), Dennis Neal (un soldat)