Générique
Réalisateur :
George Cukor
Assistant réalisateur :
Jack Greenwood
Scénaristes :
John Van Druten, Walter Reisch, John L. Balderston
Auteur de l'oeuvre originale :
Patrick Hamilton d'après la pièce "Angel Street"
Société de production :
MGM - Metro-Goldwyn-Mayer
Producteur :
Arthur Hornblow
Directeur de la photographie :
Joseph Ruttenberg
Ingénieurs du son :
Douglas Shearer, Joe Edmondson
Compositeur de la musique originale :
Bronislau Kaper
Directeurs artistiques :
Cedric Gibbons, William Ferrari
Décorateur :
Paul Huldschinsky
Costumier :
Irene
Maquilleur :
Jack Dawn
Coiffeur :
Irma Kusely
Monteur :
Ralph E. Winters
Interprètes :
Ingrid Bergman (Paula Alquist Anton), Charles Boyer (Gregory Anton), Joseph Cotten (Brian Cameron), May Whitty (Miss Thwaites), Angela Lansbury (Nancy Oliver), Barbara Everest (Elizabeth Tompkins), Emil Rameau (le maestro Guardi), Edmund Breon (le général Huddleston), Halliwell Hobbes (Monsieur Muffin), Tom Stevenson (Williams), Heather Thatcher (Lady Dalroy), Lawrence Grossmith (Lord Dalroy), Jacob Gimpel (le pianiste), Harry Adams (un policier), Lassie Lou Ahern (une jeune fille), John Ardizoni (un conducteur de fiacre), Frank Baker (un piéton), Wilson Benge (un piéton), Arthur Blake (le maître d'hôtel), Lillian Bronson (une lady), Leonard Carey (un guide), Alec Craig (Turnkey), Wynne Davis (une chanteuse), Frank Eldredge (un allumeur de réverbères), Helen Flint (Franchette), Gibson Gowland (un domestique), Gary Gray (un enfant dans le parc), Roger Gray (un étranger), Bobbie Hale (un allumeur de réverbères), Joy Harington (Laura Pritchard), Tommy Hughes (un piéton), Pat Malone (un policier), Charles McNaughton (Wilkins), Terry Moore (Paula Alquist), Georgie Nokes (un garçon), Joseph North (un policier), Tarquin Olivier (un garçon au musée), Arthur Stone (Durkin), Morgan Wallace (Fred Garrett), Eric Wilton (un valet), Eustace Wyatt (Budge), Phyllis Yuse (une jeune fille), Guy Zanette, Maude Fealy, Al Ferguson, Al Masiello, Clive Morgan, Elsie Prescott, Joseph Romantini, Syd Saylor
Cinq ans après une première version anglaise de Gaslight, Cukor adapte la pièce de l'auteur de La Corde. Confinée entre une demeure victorienne et le brouillard londonien, Hantise est une œuvre à part dans la filmographie du cinéaste, réputé pour ses comédies et sa direction d'actrices : un classique du thriller victorien, à l'esthétique noire et aux accents hitchcockiens, servi par un casting royal. Ingrid Bergman, d'abord et surtout, future héroïne du maître du suspense, tourmentée par un mari prédateur avant Les Enchaînés ; Charles Boyer, French lover à contre-emploi, qui rappelle celui de Soupçons ; et Joseph Cotten, l'oncle malfaisant de L'Ombre d'un doute, en détective de Scotland Yard. Un triangle digne des Amants du Capricorne, et l'occasion d'un fascinant portrait de femme manipulée par un conjoint qui veut la persuader de sa folie. Alchimie miraculeuse entre Joseph Ruttenberg, qui signe la photo, et Bergman, chevelure auréolée de halos, lumières vacillantes dans les yeux, et dont les frémissements d'angoisse communicatifs imprègnent la pellicule. La caméra scrute le mécanisme et les effets du gaslighting – terme toujours utilisé en psychologie pour décrire cette forme de manipulation mentale, auquel le succès mérité du film n'est pas étranger. À noter parmi de savoureux personnages secondaires, Dame May Witty (Une femme disparaît) en voisine curieuse et Angela Lansbury, inquiétante domestique, dans un premier rôle lui aussi notable.
Blandine Étienne