Générique
Réalisateur :
Warren Beatty
Réalisateur seconde équipe :
Craig R. Baxley pour l'Espagne
Assistants réalisateurs :
Simon Relph, Michael Green, Peter Waller, Michael Zimbrich
Scénaristes :
Warren Beatty, Trevor Griffiths
Sociétés de production :
JRS Productions, Barclays Mercantile Industrial Finance, Paramount Pictures
Producteur :
Warren Beatty
Producteur associé :
David MacLeod
Producteurs exécutifs :
Simon Relph, Dede Allen
Directeur de production :
Nigel Wooll
Distributeur d'origine :
CIC - Cinema International Corporation
Directeur de la photographie :
Vittorio Storaro
Cadreur :
Enrico Umetelli
Ingénieur du son :
David Allen
Mixeur :
Simon Kaye
Compositeur de la musique originale :
Stephen Sondheim
Compositeur de la musique préexistante :
Dave Grusin
Chorégraphes :
Gillian Gregory, Stefan Wenta
Directeur artistique :
Simon Holland
Décorateur :
Richard Sylbert
Costumier :
Shirley Russell
Maquilleurs :
Paul Engelen, Bob Lawrance
Coiffeurs :
Barry Richardson, Joan Carpenter
Monteurs :
Dede Allen, Craig McKay
Script :
Zelda Barron
Régisseur :
Redmond Morris
Directeurs de casting :
Patsy Pollock, Noel Davis
Créateur du générique :
Wayne Fitzgerald
Coordinateurs des effets spéciaux :
Bob Dawson, Ian Wingrove
Photographe de plateau :
David Appleby
Interprètes :
Warren Beatty (John Reed), Diane Keaton (Louise Bryant), Edward Herrmann (Max Eastman), Jerzy Kosinski (Grigory Zinoviev), Jack Nicholson (Eugene O'Neill), Paul Sorvino (Louis Fraina), Maureen Stapleton (Emma Goldman), Nicolas Coster (Paul Trullinger), M.Emmet Walsh (l'annonceur du Liberal Club), Ian Wolfe (Monsieur Partlow), Bessie Love (Madame Partlow), MacIntyre Dixon (Carl Walters), Pat Starr (Helen Walters), Eleanor D. Wilson (Madame Reed), Max Wright (Floyd Dell), George Plimpton (Horace Whigman), Harry Ditson (Maurice Becker), Leigh Curran (Ida Rauh), Gene Hackman (Pete Van Wherry), Kathryn Grody (Crystal Eastman), Brenda Currin (Marjorie Jones), Nancy Duiguid (Jane Heap), Norman Chancer (Barney), Dolph Sweet (Big Bill Haywood), Ramon Bieri (le chef de la police), Jack O'Leary (le garde de Pinkerton), William Daniels (Julius Gerber), Gerald Hiken (le docteur Lorber), Dave King (Allan Benson), Stefan Gryff (Alex Gomberg), Joseph Buloff (Joe Volski), Denis Pekarev (l'interprète dans l'usione), Oleg Kerensky (Aleksandr Kerenski / un témoin), Roger Sloman (Vladimir Ilitch Lenin), Stuart Richman (Léon Trotsky), Nikko Seppälä (le jeune soldat bolchévique), John J. Hooker (le sénateur Overman), Shane Rimmer (MacAlpine), Jerry Hardin (Harry), Jack Kehoe (Eddie), Christopher Malcolm (un membre du CLP), Tony Sibbald (un membre du CLP), Pertti Weckström (le médecin Finlandais), R.G. Armstrong (un agent du gouvernement), Josef Sommer (un officier du Département d'Etat), Jan Triska (Karl Radek), Åke Lindman (le garde du corps scandinave), Nina Macarova (l'infirmière Russe), Jose De Fillippo (le médecin Russe), Andrea La Casa (le petit garçon), Henry Miller (un témoin), Roger Nash Baldwin (un témoin), Adela Rogers St. Johns (un témoin), Dora Russell (un témoin), Scott Nearing (un témoin), Tess Davis (un témoin), Heaton Vorse (un témoin), Hamilton Fish (un témoin), Isaac Don Levine (un témoin), Rebecca West (un témoin), Will Durant (un témoin), Will Weinstone (un témoin), Emmanuel Herbert (un témoin), Arne Swabeck (un témoin), Adele Nathan (un témoin), George Seldes (un témoin), Kenneth Chamberlain (un témoin), Blanche Hays Fagen (un témoin), Galina vonMeck (un témoin), Art Shields (un témoin), Andrew Dasburg (un témoin), Hugo Gellert (un témoin), Dorothy Frooks (un témoin), George Jessel (un témoin), Jacob Bailin (un témoin), John Ballato (un témoin), Lucita Williams (un témoin), Bernadine Szold-Fritz (un témoin), Jessica Smith (un témoin), Harry Carlisle (un témoin), Arthur Mayer (un témoin), Bill Bailey
Restauration 4K avec la technique High Dynamic Range, à partir du négatif original provenant des archives de la Paramount, supervisée par Warren Beatty et approuvée par Vittorio Storaro.
Cinéaste parcimonieux, Warren Beatty ne pouvait faire plus difficile que Reds : une superproduction sur le journaliste John Reed, militant communiste, et l’un des rares Américains enterrés au Kremlin. Le projet est loin d’être un caprice de star. Il faut, encore aujourd’hui, percer l’image de séducteur invétéré de Beatty et évoquer son intérêt sincère pour la politique, son soutien actif à divers candidats démocrates pour la présidentielle américaine ou son propre brûlot Bullworth (1998). Pour faire un film sur le communisme au moment le plus inopportun (les troupes soviétiques envahissent l’Afghanistan en 1979, le discours américain se raidit contre « l’Empire du Mal » russe), Beatty convoque toute la machine hollywoodienne, ses vedettes - dont lui-même dans le rôle de Reed - , tournant en Grande-Bretagne, en Finlande et en Espagne. Il envisage le film comme celui que « David Lean aurait fait si le Gillo Pontecorvo de La Bataille d’Alger lui avait mis un couteau sous la gorge ». Il enregistre avec talent et souffle les secousses telluriques de l’Histoire mais aussi du cœur, à travers la romance entre Reed et la féministe Louise Bryant (Diane Keaton). Reds se double d’une dimension documentaire, en incorporant des interviews de « témoins », militants, historiens et connaissances de Reed. Le film récoltera douze nominations aux Oscars et Beatty remportera celui de meilleur réalisateur. Mais le plus grand compliment viendra sans doute du président Ronald Reagan qui, après avoir vu Reds, confiera à Beatty qu’il aurait aimé « une fin plus heureuse ».
Léo Soesanto