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Près de trois millions de spectateurs. Cinquante dates à travers les États-Unis. Pour leur tournée américaine de 1981, les Rolling Stones ont vu les choses en grand et ce ne sont pas les moyens techniques colossaux mis en place pour capter deux de ces représentations qui feront dire le contraire. Quatorze caméras à la Brendan Byrne Arena d'East Rutherford, vingt au Sun Devil Stadium de Tempe pour permettre des vues aériennes, ainsi qu'un système son mobile 24 pistes, le show se voit immortalisé sous toutes ses coutures pour le bonheur des fans mais aussi des producteurs qui comptent bien augmenter leurs recettes grâce aux revenus de la vidéo. Les commandes de cette imposante machinerie ont été confiées à Hal Ashby, qui a déjà eu l'occasion de filmer des musiciens dans En route pour la gloire, un biopic du chanteur folk Woody Guthrie. Loin de la visée introspective de Gimme Shelter qui, dix ans auparavant, révélait les coulisses de la notoriété nouvelle du groupe, Rolling Stones cherche avant tout à faire revivre au spectateur un concert des Stones dans les conditions du live. Pour cela, profitant de la multiplicité des angles de vues à sa disposition, Ashby joue du montage afin d'insuffler une énergie nouvelle à une scénographie quelque peu apathique. Or, si Keith Richards et Ronnie Wood sont pour le moins statiques, la présence endiablée de Mick Jagger à leurs côtés n'en est que plus flamboyante. D'un bout à l'autre de la scène et même parmi la foule, le chanteur en collants blancs et débardeur rose ne s'arrête plus de courir, bien décidé à enflammer les dizaines de milliers de personnes présentes. Une performance de marathonien sublimée par la fluidité de déplacement du Steadicam, qui semble ici avoir trouvé le parfait sujet d'étude.
Nicolas Métayer