Générique
Réalisateur :
Milos Forman
Assistants réalisateurs :
Michael Hausman, Joel Tuber, Michael Stevenson, Andy Armstrong, Ken Touhy
Scénariste :
Michael Weller
Auteur de l'oeuvre originale :
E.L. Doctorow d'après le roman "Ragtime", Heinrich vonKleist d'après la nouvelle " Michael Kohlhaas"
Sociétés de production :
Dino De Laurentiis Company, Sunley Productions
Producteur :
Dino De Laurentiis
Producteur associé :
Fredric M. Sidewater
Producteurs délégués :
Michael Hausman, Bernard Williams
Directeurs de production :
Pat Churchill, Malcolm Christopher
Distributeur d'origine :
AMLF
Directeur de la photographie :
Miroslav Ondrícek
Cadreur :
Thomas A. Priestley Jr.
Mixeur :
Chris Newman
Compositeur de la musique originale :
Randy Newman
Compositeur de la musique préexistante :
John Philip Sousa "The Washington Post"
Auteur des chansons originales :
Randy Newman "One More Hour"
Auteur des chansons préexistantes :
Edgar Allan Woolf "I Could Love a Million Girls"
Compositeur des chansons originales :
Randy Newman "One More Hour"
Compositeur des chansons préexistantes :
Cassius Freeborn "I Could Love a Million Girls"
Interprète des chansons originales :
Jennifer Warnes "One More Hour"
Interprète des chansons préexistantes :
Donald O'Connor "I Could Love a Million Girls"
Chorégraphe :
Twyla Tharp
Créateur des décors :
John Graysmark
Directeurs artistiques :
John Dapper, Patrizia vonBrandenstein, Anthony Reading
Décorateurs :
George DeTitta Sr., George DeTitta Jr., Peter Howitt
Costumiers :
Anna Hill Johnstone, Peggy Farrell pour le tournage aux États-Unis, John Boyt pour le tournage aux États-Unis, Marilyn Putnam supervision des costumes pour le tournage aux États-Unis, Ron Beck supervision des costumes pour le tournage au Royaume-Uni
Maquilleurs :
Max Henriquez, Joe Cuervo, Paul Engelen, Peter Frampton
Coiffeurs :
Leonard of London, Robert Grimaldi, Frank Bianco, Colin Jamison, Stephanie Hall
Monteurs :
Anne V. Coates, Antony Gibbs, Stanley Warnow
Script :
Martha Pinson
Directeurs de casting :
Mary Goldberg, Maggie Cartier
Coordinateurs des effets spéciaux :
Ed Drohan, George Gibbs
Coordinateur des effets visuels :
Charles Staffell
Cascadeur :
Vic Magnotta
Photographe de plateau :
Mary Ellen Mark
Interprètes :
James Cagney (le commissaire divisionnaire Rheinlander Waldo), Brad Dourif (le jeune frère), Moses Gunn (Booker T. Washington), Elizabeth McGovern (Evelyn Nesbit), Kenneth McMillan (William Conklin, dit Willie), Pat O'Brien (Delmas), Donald O'Connor (le professeur de danse d'Evelyn), James Olson (le père), Mandy Patinkin (Tateh), Howard E. Rollins Jr. (Coalhouse Walker Jr.), Mary Steenburgen (la mère), Debbie Allen (Sarah), Jeff DeMunn (Harry Houdini), Robert Joy (Harry K. Thaw), Norman Mailer (Stanford White), Bruce Boa (Jerome), Hoolihand Burke (Brigit, la domestique), Norman Chancer (le premier gentleman / l'agent), Zack Norman (le deuxième gentleman / le manager), Bill Reimbold (le troisième gentleman / l'avocat), Edwin Cooper (le grand-père), Jeff Daniels (le constable Frankie O'Donnell), Fran Drescher (Mameh), Frankie Faison (Zeke, un membre du gang), Samuel L. Jackson (un membre du gang), Calvin Levels (un membre du gang), Dorsey Wright (un membre du gang), Hal Galili (un capitaine de police), Christopher Malcolm (un capitaine de police), Alan Gifford (le juge), Richard Griffiths (un assistant de Delmas), Billy J. Mitchell (un assistant de Delmas), Michael Jeter (un envoyé spécial), Jan Triska (un envoyé spécial), Bessie Love (la vieille dame au poste de commandement), Herman Meckler (Vernon Elliott), Jenny Nichols (la fille de Tateh), Max Nichols (le jeune fils), Eloise O'Brien (Madame Thaw), Don Plumley (l'inspecteur McNeil), Ted Ross (l'avocat noir), Robert Arden (le président du jury), Robert Boyd (Teddy Roosevelt), Thomas A. Carlin (le vice-président Charles Fairbanks), John Clarkson (un inspecteur en civil), Robert Hitt (un inspecteur en civil), Brian F. Dean (un pompier), Josh Clark (un pompier), Jake Dengel (un pompier), John Ratzenberger (un pompier), Harry Ditson (le greffe du comté), Robert Dorning (un gentleman en compagnie de Stanford White), Geoffrey Greenhill (un agent de police au poste de commandement), Ray Hassett (un agent de police), Nesbitt Blaisdell (un agent de police), Joel Cutrara (un agent de police), Jeff Harding (un agent de police), Patrick M. Hughes (un agent de police), Andreas Katsulas (un agent de police), Anthony Powell (un agent de police), Joe Praml (un agent de police), Bob Sherman (un agent de police), Rodney James (le danseur élégant), George Harris (le chef d'orchestre du Clef Club), George J. Manos (le gérant du magasin de jouets), Val Pringle (le patron du Clef Club), Ron Weyand (le docteur Muller), Sonny Abagnale (le chauffeur d'Evelyn), John Alderson (un adjoint de Waldo), Patrick Connor (un adjoint de Waldo), Derek Martin (un adjoint de Waldo), Chaim Blatter (le rabbin), Donald Bisset (J.P. Morgan), Robert Coffin (le réceptionniste de l'Essex and Sussex Hotel), Barry Dennen (le régisseur), Natalia Dobrer (une femme), Daniel Foley (un journaliste), Richard Oldfield (un journaliste), Tony Sibbald (un journaliste), Peter Whitman (un journaliste), Burnell Tucker (un journaliste), Robert Henderson (le vieil homme), Gretchen Franklin (la vieille dame), Pat Gorman (un voyou), Dave Griffiths (un voyou), Mike Potter (un voyou), Stan Simmons (un voyou), Guy Gregory (un majordome noir), Britt Walker (un majordome noir), Colette Hiller (une compagne de l'avocat), Elaine Ives-Cameron (une compagne de l'avocat), Douglas Lambert (le sergent de police), Pavel Landovsky (Solomon Peretz), Norris Mailer (la femme en compagnie de Stanford White), Al Matthews (le maître d'hôtel), Stuart Milligan (le tireur d'élite), Nelly Polissky (une femme à sa fenêtre), Ethan Phillips (un garde à la maison de New Rochelle), John Sterland (le garde à la bibliothèque), Edward Wiley (un chauffeur)
Copie DCP 2K d’après numérisation par Technicolor pour Paramount fin 2011.
Ressortie le 20 mars 2019 en salles par Lost Films et l’Atelier Distribution, et en DVD-Blu Ray par L’Atelier d’images et Arte Editions.
Ragtime est le septième film de Milos Forman, une production conséquente de Dino de Laurentiis, sorti en 1981. C’est l’adaptation d’un roman d’E. L. Doctorow, lui-même adapté de la nouvelle d’Heinrich Von Kleist, Michael Koohlhas.
On retrouve la nouvelle de Kleist, l’idée que la justice s’accomplisse de manière absolue, que le combat qu’on mène pour elle détruise tout. Ici, celui d’un homme rangé, pianiste noir au relatif succès, contre l’injustice et les agents soumis d’un système qui la dirige, qui mettra en péril l’environnement sécurisant de sa cellule familiale et sociale, jusqu’à sa destruction et, par son engrenage implacable, jusqu’à la mort.
C’est une image de l’Amérique que traduit Forman à travers cette histoire. On sent un cinéaste qui prend plaisir à mêler la grande histoire aux petites, dans cette fresque où les destins se lient et se croisent. Il oppose ainsi des destins divergents, ceux de puissants capitalistes hystériques (le personnage de Harry K. Thaw, milliardaire assassin), celui du révolté noir délirant (Walker Coalhouse), ceux de ses disciples terroristes que rejoint un jeune Blanc anarchiste (Brad Dourif) et ceux d’immigrés d’Europe de l’Est qui survivent par l’audace (le personnage du réalisateur).
On reconnaît un discours de Forman qui, en imposant une maîtrise formelle d’une efficacité étourdissante tout en y inscrivant des personnages sensibles, dépeint une Amérique complexe dont les héros ne sont pas ceux qui font l’Histoire, mais ceux qui savent assumer ce que leur destin bouleverse et qui font face. Un discours de « dissident », au service du cinéma.
Matthieu Grimault