Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
En 1962, le photographe Henri Cartier-Bresson reçoit une commande de la chaîne de télévision britannique privée ITV/ABC afin de photographier des villes du Nord de l'Angleterre. Lors de deux séjours, il photographie les Anglais aussi bien au travail que lors de leurs loisirs. En juillet, Cartier-Bresson visite la cité balnéaire de Blackpool et souligne la facilité qu'il a de saisir des choses « drôles et vivantes ». Toutefois, lors de ce premier voyage, le photographe écrit dans une lettre à son épouse Ratna Mohini l'importance que devra revêtir le travail du réalisateur, précisant qu'il ne pourra s'en « tenir à quelques bonnes photos isolées mais penser à des ensembles ». En octobre, c'est dans les trois villes industrielles de la région du Lancashire (Liverpool, Manchester et Sheffield) qu'il porte son regard. Le film Cessez de rire, voici l'Angleterre est le fruit de cette commande. Il ne fera l'objet que d'une seule diffusion, dans l'émission culturelle Tempo, en 1963, sur la chaîne ITV/ABC. Les photographies filmées au banc-titre sont recadrées et augmentées de commentaires sur les Anglais tendrement ironiques, et inspirés des notes livrées par Cartier-Bresson pour cette commande. La correspondance de Cartier-Bresson avec la Cinémathèque française afin d'obtenir une copie de Cessez de rire, voici l'Angleterre dans les années 1990 témoigne de son vif intérêt pour ce travail. Ce n'est pourtant qu'en 2022 que ce film d'une vingtaine de minutes est exhumé et restauré par la Cinémathèque française, après que son ancien directeur Dominique Païni a signalé son existence à la Fondation Henri Cartier-Bresson.
Pierre Leyrat