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Le 29 juillet 2012 à Paris disparaissait Chris Marker. Dans une lettre adressée quelque temps auparavant à Costa-Gavras, il faisait part de son souhait que la Cinémathèque assure la conservation de ses archives professionnelles. Quelques 550 cartons inventoriés et une exposition plus tard, découverte de ce Voyage à Moscou (rushes), quasiment tourné-monté en 1990, aux côtés de Costa-Gavras, Jorge Semprún et Yves Montand. Ensemble, ils « retournent » montrer L’Aveu en Russie, en pleine fin de Perestroïka, en pleine fin de l’homme rouge. Armé de son caméscope, Marker filme et enregistre les commentaires, endosse le rôle de contemporain capital, selon cette méthode ethnographique unique qu’il a mise au point (le bout à bout des rushes en témoigne, comme cette scène insert d’un court échange avec Florence Malraux, également du voyage, ou cette autre scène hallucinante où Montand désigne les emplacements d’un dîner mythique avec Kroutchev et Simone, en 56, dans une petite antichambre de l’Opéra).
Et puis Marker part en solitaire à la rencontre des Russes, « les gens biens » - pour reprendre l’expression de Signoret dans On vous parle de Prague -, fixant certains visages, scannant la foule, repérant des vendeurs à la sauvette de Pravda non officielle, se rendant au cimetière sur la tombe de Vyssotski, s’attardant sur un chat, bien évidemment.
Émilie Cauquy