Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Film ist. [7-12] est le deuxième volet de la trilogie exploratoire de Deutsch. À l’image, la caméra sur son trépied ne plante pas le décor mais devient le regard qui parcourt les différentes perspectives offertes ou dérobées. Comme le voyeur qui entrevoit par le trou de la serrure une nouvelle scène chaque fois qu’il se penche, le spectateur succombe à l’emprise envoûtante et déroutante provoquée par la seule force de la mise en relation des plans. Du haut de la chaîne des observateurs, il est pris dans cet œil du cyclone (spirale hypnotique), happé par le divertissement renouvelé. Des courses-poursuites effrénées aux scènes à truc, de la hantise cauchemardesque à l’exotisme fantasmé, du comique de répétition aux jeux expressifs ou complices, tout semble participer à la représentation d’un monde exhibitionniste régi par une mise en scène qui cherche à satisfaire l’attente d’un public. Observer et être observé, écrire et être lu, telles sont les trames narratives qui orientent ce regard télescopé qui s’égare et qui finit par se voir dans le miroir.
Un incendie… et la réalité et la fiction s’embrasent dans un élan équivoque : fuir les flammes ou s’empresser de les saisir comme tout instant qui nous échappe. Par cet inventif montage intertextuel - ainsi nommé par Nicole Brenez - de fragments, Gustav Deutsch démontre avec maestria que les productions du passé conservées au sein des archives et des cinémathèques constituent plus que jamais une source inépuisable de création.
Mehdi Taïbi