Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauré par la Cinémathèque d’Uruguay, l’Archive nationale de l’image SODRE et le laboratoire de restauration digitale Elena Sánchez Valenzuela de la Cinémathèque nationale du Mexique, à partir du matériel d’origine nitrate, négatif et positif teinté, et de copies acétate 35 mm et 16 mm. Le scénario et les intertitres originaux ont permis d’établir l’ordre du récit. Les intertitres numériques respectent ces textes originaux. Les couleurs ont été récupérées du positif teinté. La reconstitution et l’édition ont été réalisées par Nelson Carro et Hayde Lachino.
Considéré comme le premier long métrage uruguayen jamais produit, Almas de la costa est l’unique film du réalisateur autodidacte Juan Antonio Borges, jeune médecin proche de circassiens et cinéphiles amateurs, passionnés, qui réussissent à filmer, pour la première fois, dans la capitale de ce qui était l’un des pays les plus prospères d’Amérique du Sud. Lisandro Cavalieri, tailleur de profession, réunit les fonds pour créer Charrúa Films, éphémère maison de production qui permet la réalisation de cette œuvre dont la post-production est effectuée en Argentine.
Le film sort en août 1923 dans la plus grande salle de Montevideo, avec un succès considérable au niveau national. Outre la trame mélodramatique (un triangle amoureux, un jeune homme honnête et un peu benêt, partagé entre l’amour pour une fragile fille-mère et une sémillante et entreprenante jeune femme), le film est caractérisé par des plans en extérieurs de type documentaire, ainsi qu’une attention particulière portée au contexte social et aux équipements médicaux de l’époque.
Gabriela Trujillo