Générique
Réalisateur :
Yoon Jong-bin
Assistant réalisateur :
Jeong-ho Kim
Sociétés de production :
CJ E&M Film Financing & Investment Entertainment & Comics, CJ Entertainment (Séoul), Moonlight Film, Sanai Pictures, Stone Comics Entertainment
Producteurs :
Jae-Duk Han, Sang-beom Son
Distributeur d'origine :
Metropolitan FilmExport (Paris)
Directeur de la photographie :
Chan-min Choi
Ingénieur du son :
Chang-seop Kim
Compositeur de la musique originale :
Young-wook Cho
Directeur artistique :
Il-Hyun Park
Créateur du storyboard :
Gang-hui Jang
Costumier :
Kyung-wha Chae
Maquilleur :
Hyeon-jeong Kim
Monteurs :
Sang-bum Kim, Jae-beom Kim
Script :
Bogyeong Kim
Coordinateur des effets spéciaux :
Do-an Jung
Coordinateurs des combats :
Myeong-haeng Heo, Bong-rok Choe
Photographes de plateau :
Won-jin Jo, Gyeong-seop Song
Interprètes :
Jung-min Hwang (Park Suk-young ), Seong-min Lee (Ri Myong-un), Jin-woong Jo (Choi Hak-seong), Ji-hoon Ju (Jong Mu-taek), Hong-pa Kim (Kim Myeong-soo), Eung-soo Kim (le chef de département Kim), Jin-yeong Park (Kim Jang-hyeok), Mun-cheol Nam (Park, membre de l'Assemblée nationale), Seung-jun Lee (le garde), Hyun-min Yang (l'agent de sécurité), Seung Heo, Ji-man Eom, Seungik Baek, Bum-taeg Kwon, Jungin Choi, So-jin Kim, Hyeyeong Park, Ji-na Kim, Gi-jun Hong, Seong-hyeon Ryu, Hyeok-min Park, Yongseok Kim, Jong-tae Kim, Ji-heon Cha, Minsoo Park, Yeong-ung Pak, Seungbae Jung, Gyu-nam Kim, Gyeong-chan Park, Su-yeon Kim, Hyun Kim, Won-hui Park, Moo-je Min, Sang-won Lee, Jin-seok Gwak, Jaewoo Lee, Haeeun Joo, Sung-chun Han, Un-jin Choe, Seungcheol Baek, Yun-yeong Kim, Ji Hye Kim, Seong-chan Son, Dong-hee Lee, Bo-young Lee, Hyeok Gwon, Jeong-min Gwon, Chang-Hee Seol, Cheonhee Lee, Chang-hyeon Han, Jong-woo Jeong, Won Woo Park, Seungmin Gam, Jeong-ho Kim, Sang-hyeon Lee, Taehyuk Kang, Ujae Park, Jin Gwak, Seonggang Kim, Dongseok Seo, Seok-gyu Seo, Jeong-yeol Lee, Sumin Jeong, Jin-su Park, Gwang-hyeon Kim, Jisoo Yang, Hoonman Kim, Hyun Soo Jo, Myeong-haeng Jo, Man-gi Kim, Taekmin Nam, Min-gyu Gong, Chang Hoon Lee, Hyeon-jung Kim, Min-ji Gang, Sang-jin Jeon, Seung Hwan Cho, Yunbin Choi, Jihong Kim, Minseok Kwak, Gyubaek Kim, Gon Kim, Seunghoon Son, U-yeong Jeong, Han-bin Jeong, Woo-young Kim, Jeonghyeok Kang, Hee-kyeong Lee, Song-il Kim, Hyekyung Jung, Jinwon Park, Hae-suk Jang, Il-yeong O, Han-seok Yang, Eui-soo Lee, Suhyeon Yoo, Gyeonghwa O, Daeyong Ha, Seungho Baek, Seung Hwan Lee, Jinyoung Kim, Jong-su Kim, Jeong-ryeol No, Seungju Kim, Youngjin Kim, Seokwon Park, Seong-ung Park, Byung-oc Kim, Hyori Lee
The Spy Gone North, réalisé par Yoon Jong-bin en 2018, doit peu à la propagande et beaucoup à une volonté de s'approcher d'une certaine réalité de l'espionnage moderne. Le film s'inspire d'événements réels, et décrit comment un agent des services secrets sud-coréens fut employé, dans les années 1990, à recueillir des informations sur le programme nucléaire nord-coréen. L'homme, en se faisant passer pour un businessman, était parvenu à être invité en Corée du Nord et avait même rencontré le leader mégalomane Kim Jong-il. Son nom de code était « Black Venus ». Loin des exploits d'un James Bond, le film décrit une réalité en apparence peu spectaculaire, et c'est davantage aux romans d'un John le Carré que l'on pense, avec ses triviales rencontres de personnages un peu gris sirotant des whiskys dans les bars des hôtels de luxe de Pékin, plaque tournante des espions de toutes espèces. Si le suspense est particulièrement efficace (l'agent secret va-t-il être démasqué ?), le film de Yoon Jong-bin dévoile aussi les agissements cachés de pouvoirs divers inventant leur raison d'être dans des alliances contre-nature (celle, par exemple, du régime stalinien de Pyongyang avec des politiciens de droite du Sud trouvant leur intérêt électoral dans l'intensification des tensions entre les deux Corées). Nous sommes au cœur de « l'envers de l'histoire contemporaine », pour reprendre le mot de Balzac. Le récit, de surcroît, se complexifie en imaginant un embryon d'amitié entre l'agent sud-coréen et le fonctionnaire nord-coréen qu'il a dupé durant des années. The Spy Gone North rassembla plus de deux millions de spectateurs en Corée et confirme les qualités d'un cinéaste découvert en 2005 avec The Unforgiven, âpre récit sur la violence dans l'armée sud-coréenne.
Jean-François Rauger