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Les négatifs originaux trois bandes Konicolor, ont été scannés en 4K en 2016 par National Film Center, avec l'aimable autorisation de la Nikkatsu. DCP en provenance des collections du National Film Center – The National Museum of Modern Art, Tokyo.
Une comédie musicale japonaise ? Oui, et les studios de Tokyo firent de gros efforts pour rivaliser avec les musicals hollywoodiens importés par l’occupant américain. Aucun studio n’échappa à la mode et le cinéma japonais eut ses artisans de la comédie musicale, de Koji Shima à Umetsugu Inoue. Après tout, le premier film parlant japonais était bien une comédie jazzy, en réponse au Chanteur de jazz produit par la Warner ! De jazz il est question ici, avec cette superproduction mise en place par la Nikkatsu, pionnier des grands studios japonais. L’idée est de mettre en avant les talents de Chiemi Eri, jeune chanteuse qui se fit connaître dans les années 1950 en adaptant plusieurs standards du jazz américain, surfant sur l’incroyable engouement du public japonais pour cette musique venue de loin. Chiemi Eri chanta même avec le Count Basie Orchestra, et elle fut l’infatigable ambassadrice du jazz au Japon. Face à elle, l’éternel Yûjirô Ishihara, star masculine du studio et objet d’un culte sans précédent – au point que Pathé distribua deux de ses films en France en 1960.
La Nikkatsu a un dernier atout dans sa manche : le Konicolor, éphémère procédé destiné à concurrencer le Fujicolor et l’Eastmancolor, alors en vogue au Japon. Des stars, de la chanson, de la couleur : le studio tient là l’un de ses gros succès du printemps 1957.
En avant la musique !
Pascal-Alex Vincent