Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Copie en provenance des collections du Gosfilmofond.
Après l’échec public de son précédent film (Fonctionnaire de l’État, 1930) et l’abandon de son projet d’adapter Les Âmes mortes (1934) de Nicolas Gogol, Ivan Pyriev connaît enfin le succès populaire avec La Carte du Parti (1936). Assassines furent pourtant les critiques qui condamnèrent une approche trop empathique de l’ennemi du peuple. Mais Staline officialise le film en remplaçant son titre d’origine (le nom de l’héroïne) par La Carte du Parti. C’est un bon exemple de psychose de l’ennemi intérieur. En effet, Yvan Pyriev met en scène l’avenir radieux du communisme que symbolise la grandiose scène des feux d’artifice du 1er mai. Conformément au schéma-type des films russes des années 1930, La Carte du Parti s’articule autour de trois personnages : le leader du Parti, l’ennemi du peuple et l’héroïne, cet « homme simple », ici Anna Kulikova (Ada Voïtsik), une jeune ouvrière qui s’efforce de grandir sur le plan civique. Perdue, volée ou échangée, la carte du Parti communiste est l’élément central du film éponyme. Sorte de métonymie du régime, cette carte est, pour Anna, le passeport vers des lendemains qui chantent.
Adrien Rode