Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauré en 2K par l’Archive audiovisuelle nationale à Helsinki (KAVI) à partir du contretype positif et du son magnétique
Avec ce film réalisé au mitan de sa carrière, Valentin Vaala montre une fois de plus qu’il est un excellent portraitiste d’une classe sociale aisée, soucieuse des traditions ancestrales et de sa renommée. Savoir d’où l’on vient, de quelle famille, de quel nom, est une interrogation centrale dans ce film où les prétendants se bousculent pour épouser les ravissantes sœurs Littow. Et le premier intérêt du film est cette galerie de portraits d’individus hantés par leurs intérêts financiers, sociaux, ou sentimentaux que Vaala filme avec un mélange de respect, d’amusement et de distance.
La maison des Littow est un personnage à part entière, avec ses multiples pièces et cette fameuse chambre verte qui donne son titre au film, où le passé se révèle à la lumière du présent. Vaala adaptait un roman de l’écrivain finlandais du XIXème siècle, Zacharias Topelius, qui a publié des récits où règne l’étrangeté. Et c’est précisément sa dimension fantastique qui en fait un film singulier, notamment quand le personnage de Kaarle Lithau, l’architecte, découvre et explore la chambre apparemment hantée. La Chambre verte des Châtelains reste un curieux film, comme s’il ne voulait pas choisir véritablement son registre, entre comédie, fantastique et drame.
Bernard Payen