Générique
Réalisateur :
Leos Carax
Assistant réalisateur :
Julie Gouet
Scénariste :
Leos Carax
Dialoguiste :
Leos Carax
Sociétés de production :
Pierre Grise Productions (Paris), Théo Films (Paris), Arte France Cinéma, Pandora Filmproduktion GmbH (Köln), WDR - WestDeutscher Rundfunk (Köln)
Producteurs :
Albert Prévost, Martine Marignac
Distributeur d'origine :
Les Films du Losange (Paris)
Directeurs de la photographie :
Caroline Champetier, Yves Cape
Ingénieur du son :
Erwan Kerzanet
Auteur des chansons originales :
Neil Hannon "Who were we"
Auteur des chansons préexistantes :
Gérard Manset "Revivre"
Compositeurs des chansons originales :
Leos Carax "Who were we", Neil Hannon "Who were we"
Décorateur :
Florian Sanson
Costumier :
Anaïs Romand
Maquilleurs :
Bernard Floch, Jean-Christophe Spadaccini pour les maquillages SFX, Denis Gastou pour les maquillages SFX
Coiffeur :
Bernard Floch
Monteur :
Nelly Quettier
Script :
Mathilde Profit
Régisseur :
Didier Abot
Coordinateur des effets visuels :
Thierry Delobel
Photographe de plateau :
Moune Jamet
Interprètes :
Denis Lavant (Monsieur Oscar/le banquier/la mendiante/l'ouvrier spécialisé/Monsieur Merde...), Edith Scob (Céline), Eva Mendes (Kay M.), Kylie Minogue Eva/Jean), Elise Lhomeau Léa/Elise), Michel Piccoli (l'homme à la tâche de vin dans la limousine), Jeanne Disson (Angèle), Leos Carax (le rêveur), Nastya Golubeva-Carax (la petite fille), Reda Oumouzoune (l'acrobate Mo-Cap), Zlata (la cyber-femme), Geoffrey Carey (le photographe), Annabelle Dexter-Jones (l'assistante photographe), Elise Caron, Corinne Yam, Julien Prévost, Ahcène Nini, Pierre Marcoux, Hanako Danjo, Bastien Bernini, Bertrand Cantat (un musicien à l'église), Elliot Simon (un musicien à l'église), Quentin Auvray (un musicien à l'église), Doctor L. (un musicien à l'église), Alexandre Leitao (un musicien à l'église), David Nzavotunga Kiala (un musicien à l'église), Johann Riche (un musicien à l'église), Clément Robin (un musicien à l'église), Yao Dembele (un musicien à l'église), Yves Abadi (un musicien à l'église), Johanna Nizard
Leos Carax, cinéaste discret, perfectionniste, a réalisé cinq longs métrages en trente ans de carrière et aura attendu treize ans après Pola X pour tourner Holy Motors. Le récit suit M. Oscar, dans sa limousine, durant une journée de travail. Chacun de ses rendez-vous donne lieu à une transformation physique et spirituelle de l'homme, et avec elle, un nouveau rôle à jouer, une nouvelle fiction à vivre. Denis Lavant, avatar fictionnel et fidèle du cinéaste – il l'accompagne à cinq reprises –, est transfiguré par ses multiples compositions, sidérant et insaisissable. Édith Scob, qui interprète son chauffeur, est impassible et impériale. Chaque saynète constitue une exploration de l'âme humaine autant qu'une étude de différents genres cinématographiques : burlesque, polar, comédie musicale, science-fiction, drame intimiste, fantastique... Le récit en chausse-trapes suit la logique intuitive et poétique d'un rêve. À la photographie, Caroline Champetier apporte une contribution artistique déterminante dans la beauté plastique fulgurante de l'œuvre. Fragments d'un discours amoureux sur le cinéma, autoportrait d'un artiste, métaphore de la condition humaine, démystification de la machine cinéma, métafiction sur le métier d'acteur, poème en prose... Holy Motors est un film-somme dont chaque spectateur se fait l'interprète, et qui vérifie l'adage philosophique d'Oscar Wilde sur la vérité des masques, artifices qui révèlent plus qu'ils ne dissimulent.
Samuel Petit
Tourné avec une caméra numérique Red Epic, Holy motors a fait l'objet de différentes techniques de manipulation numérique de l'image, dont celle du datamoshing, par laquelle le paysage se liquéfie et devient une image abstraite, et celle de la motion capture, en lien ici avec les images chronophotographiques d'Étienne-Jules Marey.