Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Restauré en 4K par l’Archive audiovisuelle nationale à Helsinki (KAVI) à partir du négatif caméra et du négatif son.
Ihmiset Suviyössä est adapté du roman de F. E. Sillanpää, lauréat du prix Nobel de littérature en 1939. On retrouve ses figures familières, issues du petit peuple de la Finlande rurale (petits propriétaires, servantes, métayers, flotteurs…). Comme dans beaucoup de films de Valentin Vaala, cette multiplicité des personnages, aussi pittoresques que tragiques, nourrit la narration qui, cette fois, va peu à peu se focaliser sur cette nuit d’été à la campagne autour d’une propriété familiale existant depuis trois cents ans (!). C’est d’ailleurs là aussi un motif récurrent dans la partie champêtre du cinéma de Vaala : la permanence d’une maison, d’une famille, l’apparence éternelle d’un coin de paradis jusqu’à ce que les destinées des uns et des autres soient bouleversées. Le film acquiert pratiquement une dimension mystique ou métaphysique quand la mort d’un homme est contrebalancée par une naissance quelques instants plus tard. Dès les premières images du film, on retrouve cette attention particulière de Valentin Vaala (et du chef opérateur Eino Heino) à filmer la nature (champs de blés, lacs, plaines) dans son frémissement le plus intense. Tout ce qui accroît l’impression de sensualité et de douceur d’une nuit d’été. Un baiser, un échange de regards, un rideau qui bouge à peine, le chant des hirondelles, la chaleur qui empêche parfois de dormir : le film fourmille de ces petits détails, totalement liés au récit.
Bernard Payen