Générique
Réalisateur :
Oliver Hirschbiegel
Assistants réalisateurs :
Artist Robinson, Deanna Stadler
Scénariste :
David Kajganich
Auteur de l'oeuvre originale :
Jack Finney d'après le roman "L'Invasion des profanateurs"
Sociétés de production :
Warner Bros., Silver Pictures
Coproduction :
Village Roadshow Pictures, Vertigo Entertainment (Beverly Hills)
Producteur :
Joel Silver
Producteurs associés :
David Gambino, Jessica Alan
Producteurs exécutifs :
Roy Lee, Doug Davison, Susan Downey, Steve Richards, Ronald G. Smith, Bruce Berman
Directeurs de production :
Richard Prince, Ronald G. Smith
Distributeur d'origine :
Warner Bros. Pictures France
Directeur de la photographie :
Rainer Klausmann
Opérateur steadycam :
Andrew Casey, Kyle Rudolph, Craig Fiske, Dale Myrand
Ingénieurs du son :
Mary Ellis, David Kelson
Mixeurs :
Thomas J. O'Connell, Lucy Sustar
Compositeur de la musique originale :
John Ottman
Compositeur de la musique préexistante :
Lior Rosner
Directeurs artistiques :
James Truesdale, Caty Maxey
Décorateur :
Jack Fisk
Costumier :
Jacqueline West
Maquilleurs :
Thomas Nellen, Lynne Eagan, Keith Sayer
Coiffeurs :
Jennifer Bell, Linda Rizzuto, Gail Ryan
Monteurs :
Joel Negron, Hans Funck
Scripts :
Deirdre Horgan, Jayne-Ann Tenggren
Régisseur :
Robert Blasi
Directeur de casting :
Ronna Kress
Cascadeurs :
Keith Adams, Tim Trella
Interprètes :
Nicole Kidman (Carol Bennell), Daniel Craig (Ben Driscoll), Jeremy Northam (Tucker Kaufman), Jackson Bond (Oliver), Jeffrey Wright (le docteur Stephen Galeano), Veronica Cartwright (Wendy Lenk), Josef Sommer (le docteur Henryk Belicec), Celia Weston (Ludmilla Belicec), Roger Rees (Yorish), Eric Benjamin (Gene), Susan Floyd (Pam), Stephanie Berry (Carly), Alexis Raben (l'assistant de Belicec), Adam LeFevre (Richard Lenk), Joanna Merlin (Joan Kaufman), Field Blauvelt (le recenseur), Rhonda Overby (Dina Twain), Reid Sasser (l'officier de la NASA), Brandon J. Price (John), Mia Arnice Chambers (Jan), Ava Lenet (Madame Cunningham), Michael A. Kelly (le propriétaire du chien), Jeremiah Hake (Andy), Luray Cooper (le policier dans le tunnel), Nanna Ingvarsson (la femme paniquée dans le tunnel), Jeff Wincott (le policier dans le métro), Wes Johnson (le marchand de journaux), Becky Woodley (Madame Robinson), Parker Webb (l'homme en haillons), Cloie Wyatt Taylor (l'adolescente en larmes), John Colton (le reporter), John Leslie Wolfe (le collègue de Tucker), Michael Stone Forrest (Butler), Tim Scanlin (un homme dans le métro), Tara Garwood (une femme dans le métro), Genevieve Adell (l'insomniaque hystérique), Derren Fuentes (le policier obligeant), Darla Mason Robinson (la femme en larmes), Brian Augustus Parnell (le policier de la circulation), Benjamin Bullard (le garçon à la gare), Jean H. Miller (l'infirmière), Jean B. Schertler (la vieille dame), James Bouchet (le vigile)
Dernière adaptation en date du récit de science-fiction de Jack Finney, Invasion s'installe à Washington, à une époque contemporaine du tournage. Le rythme du film est syncopé, débutant par un flash-forward alors que l'œuvre originelle de Siegel s'ouvrait sur un flash-back. La thématique du dédoublement traversant l'ensemble des précédentes versions est ici remplacée par un virus, inoculé par sécrétion buccale (mais nécessitant toujours une nuit de sommeil). De sorte que le caractère organique de la contamination, exploré avec brio par Abel Ferrara dans sa propre adaptation, pénètre encore plus profondément le corps des victimes, dont on peut voir les cellules contaminées. Le film s'empare ainsi d'une frayeur contemporaine : la propagation d'un nouveau virus, étouffée par le gouvernement. Comme Kevin McCarthy tissait un lien entre le premier opus et la version de Philip Kaufman, Veronica Cartwright joue dans l'adaptation de 1978 et aussi dans celle d'Hirschbiegel, en interprétant la patiente de Carol Bennell (Nicole Kidman). Prenant en compte l'une des interprétations du roman, qui associait la contamination à la menace communiste, Invasion réserve au spectateur un clin d'œil, lorsqu'un des personnages explique : « Peut-être qu'être russe est une forme de pathologie dans ce pays. » Tourner dans une ville moderne est un excellent moyen de critiquer l'uniformisation du comportement des citoyens, qui réfrènent généralement toute émotion visible.
Sarah Ohana