Si les intrigues tournent autour de l'incompréhension entre les êtres, liée autant aux différences culturelles qu'à l'égoïsme des protagonistes, c'est la manière de filmer le rapport entre les personnages et les lieux qui permet au spectateur de ressentir, et donc de comprendre, la solitude humaine. La majesté et la puissance divines du volcan, dans Stromboli, la tension entre les lieux bourgeois et ceux de la pauvreté, dans Europe 51, l'angoisse émanant des traces archéologiques dans Voyage en Italie proviennent essentiellement de la manière dont la caméra cadre et suit les personnages dans l'espace, sans qu'une logique narrative construise des relations de causalité.
© BiFi, 2006