Du 30 mars au 3 avril 2022
Carole Bouquet, l’une de nos plus grandes stars, embrase le cinéma français depuis plus de quarante ans et ses débuts, fracassants, chez Luis Bunuel (Cet obscur objet du désir). La liberté comme valeur cardinale, elle enchaîne ensuite avec le plus grand des naturels un James Bond et Le Jour des idiots de Werner Schroeter, ce qui donne une certaine idée de son sens de l’audace. Cinquante titres plus tard, et autant de contre-pieds, Carole Bouquet sera sur scène pour parler des films qui lui sont chers, de Trop belle pour toi, de Grosse fatigue, de Travaux, mais aussi de sa composition incandescente dans Double Messieurs de l’ami tant regretté, Jean-François Stévenin.
C’est une déflagration de même ampleur qu’a provoqué Béla Tarr dès son entrée en cinéma, imposant depuis quarante-cinq ans son œuvre au noir, sophistiquée et monumentale. L’hommage rendu durant le Festival sera l’occasion de revoir ses monolithes, ciselés depuis le début des années 90, dont l’impressionnant Sátántangó, mais aussi de découvrir le versant caché de sa filmographie, ses films d’avant gloire, saisissants portraits en couleurs de la jeunesse et de la classe ouvrière hongroise.
Toute la mémoire du monde, c’est aussi, comme chaque année, un ciné-mix (Cadet d’eau douce) et une vaste sélection de restaurations prestigieuses, soit l’occasion unique de revoir dans des conditions exceptionnelles des films aussi fondamentaux qu’Accattone, L’Âge d’or, Psychose, La Règle du jeu ou Vérités et mensonges. De découvrir des œuvres rares longtemps cachées dans les plis de l’histoire : As Tears Go By, premier long-métrage de Wong Kar-Wai, Maddalena, sublimement mis en musique par Ennio Morricone, ou Les Apaches de Dimitri Gaziadis. De rendre hommage à Isabelle Weingarten, Melvin Van Peebles, Peter Bogdanovich et Tonie Marshall, en proposant sur grand écran quelques-uns de leurs plus beaux films. De faire la connaissance, enfin, de cinéastes méconnus, l’avant-gardiste Gustav Deutsch et Yuzo Kawashima, réalisateur précurseur de la nouvelle-vague nippone.
Excellent festival à tous et toutes.
Ouverture de la billetterie jeudi 24 février
« À mes débuts, on m’a estampillée obscur objet de désir, alors que rien ne me correspondait dans ce titre. Et puis, je suis devenue au cinéma la maîtresse, puis la femme trompée, comme si les réalisateurs réglaient leur compte avec les femmes à travers moi. Ensuite, j’ai à mon tour été la femme adultère, le monstre… Leur imaginaire grandissait a mesure que je vieillissais ». (Carole Bouquet)
« À un moment j’ai compris que le paysage avait un visage et que tout avait un destin, et que tout était lié, y compris le temps. Les longs monologues ont toujours été ma manière de traiter le rapport au temps différemment. Quand on commence à l’utiliser beaucoup, à un moment donné on l’utilise presque trop et dans ce cas-là, on se retrouve forcément très près d’une approche cosmique du monde. » (Béla Tarr)
Considéré comme le premier metteur en scène moderne, André Antoine est surtout connu pour sa carrière théâtrale. Ce n’est qu’à 57 ans, lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, qu’il se tourne vers le cinéma. De 1915 à 1922, il met alors en scène huit films à caractère social, naturaliste et pittoresque, oscillants entre documentaire et fiction, ethnographie et poésie, chacun ancré dans un territoire différent : la Bretagne (Les Travailleurs de la mer), la Camargue (L’Arlésienne), Paris (Le Coupable), la Beauce (La Terre), ou la Belgique (L’Hirondelle et la Mésange).
Une sélection de longs métrages pour célébrer les collections de nos amis de la Deutsche Kinemathek.
Une plongée au coeur de nos collections. Au programme : l’ouverture des archives Marker avec un étonnant document à la recherche de l’Homo Sovieticus à l’occasion d’une projection de L’Aveu à Moscou en 1990, des images de lutte des années 60-70, quelques Ciné-tracts 68 signés à l’encre sympathique par Marker, des images rarissimes d’un Français aux côtés des Black Panthers ou les manifs étudiantes à Rome en 70 avec Bulle Ogier, la découverte du père du cinéma béninois Pascal Abikanlou, l’art dramatique mis en pellicule par Jean Douchet, et un florilège de courts muets insolites, réunissant notamment une femme shérif et des inspecteurs en kilt…
Une sélection de restaurations menées récemment en France et dans le monde, et de raretés incontournables. Un programme par nature éclectique, avec de grands films, certains absents des écrans depuis longtemps.
Accompagnement musical par un mix de Maud Geffray.
Un programme de courts métrages : « Les insoumises, elles n'en font qu'à leur tête ».
Lanterne de peur et Art trompeur, fantasmagories nouvelles, abracadabras féeriques et diaboliques, le grand Méphistophéles en personne ! Une séance spectaculaire, entre performance et ciné-concert, fondée sur des effets de surprise et d’attraction, réunis autour de la projection de films : décor, boniment, musique, bruitage et causerie. Atmosphère insolite et sans pareil garantie.
Présentation des films de fin d’études du Centro Sperimentale di Cinematografia de Turin, 2008-2021.
George Cukor, Albert Lewin, Michael Curtiz, pour trois trésors des collections Warner.
Cinéaste, artiste-chercheur, monteur, architecte, éducateur... Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses activités de Gustav Deutsch. Jusqu’à son décès en novembre 2019, il s’est tenu à une approche personnelle de l’art et de l’activisme social, à la fois variée, collective et inclusive. Son cinéma, expérimental, puise dans les archives pour mieux nous envoûter.
Redécouverte d’un cinéaste méconnu, trait d’union entre le classicisme d’avant-guerre et la Nouvelle Vague japonaise.
Une nuit pour redécouvrir, en version restaurée, quatre jalons récents de la J-Horror, prolongations terrifiantes d’une longue tradition de l’épouvante dans le cinéma japonais. Ring et Dark Water d’Hideo Nakata, maître et artificier du genre. Audition, traumatisant thriller horrifique du plus punk des cinéastes japonais contemporains, Takashi Miike. Et enfin Inunaki : Le Village oublié, réalisé par Takashi Shimizu, l’auteur célébré de la série des Ju-On (The Grudge).
Journée d'études en deux sessions (9h30-13h00 et 14h30-17h30) en partenariat avec le CNC.
La restauration des films muets, tournés en leur temps sur support argentique, soulève depuis longtemps des questions spécifiques, renouvelées (résolues ?) désormais par l'avènement et l'évolution des techniques numériques. Aussi, tout au long de cette Journée, des professionnels viendront dire comment les films muets se restaurent aujourd'hui, selon quelles méthodes, avec quelles technologies et quels partenaires.
Les salles partenaires
MUSÉE DU LOUVRE, AUDITORIUM MICHEL LACLOTTE
Musée du Louvre (sous la Pyramide)
louvre.fr
LA FONDATION JÉRÔME SEYDOUX – PATHÉ
73 avenue des gobelins 75013 Paris
fondation-jeromeseydoux-pathe.com
LA FILMOTHÈQUE
9 rue Champollion 75005 Paris
lafilmotheque.fr
LE REFLET MÉDICIS
3 rue Champollion 75005 Paris
dulaccinemas.com
L'ARCHIPEL
17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris
larchipel.net
LE VINCENNES
30 avenue de Paris 94300 Vincennes
cinemalevincennes.com
L'ALCAZAR
1 rue de la Station 92600 Asnières-sur-Seine
cinealcazar.fr
Toute la mémoire du monde en régions
L'ADRC s'associe à la 9ème édition du festival et propose un Hors-les-murs exceptionnel dans 12 villes en régions du 6 au 12 avril 2022.
Tarifs du festival
LA CARTE FESTIVAL 10€
Des tarifs préférentiels sur tout le Festival et dans toutes les salles
En vente en ligne et à la billetterie de la Cinémathèque française
PROJECTIONS
Plein tarif : 7€
Moins de 26 ans et Carte Festival : 4€
Les cartes habituellement acceptées par chaque salle sont valables dans ces salles aux mêmes conditions.
4 séances à tarification spéciale de 1€ pour les moins de 26 ans (Damnation de Béla Tarr, Hantise de George Cukor, Psychose d'Alfred Hitchcock, La Dérobade de Daniel Duval)
DEMI-JOURNÉES DE RENCONTRES INTERNATIONALES
Plein tarif : 5€
Moins de 26 ans et Carte Festival : 3€
CINÉ-MIX DE CLÔTURE, MASTER CLASS ET NUIT À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE
Plein tarif : 13€
Moins de 26 ans et Carte Festival : 8€ / Libre Pass : 6€
CINÉ-CONCERT AU MUSÉE DU LOUVRE, AUDITORIUM MICHEL LACLOTTE
Plein tarif : 15€
Adhérents Louvre, Carte Festival et Libre Pass : 11€
Moins de 26 ans, Amis du Louvre Jeunes, solidarité : 6€
SÉANCE SPECTACULAIRE « PAR BELZÉBUTH ! » AU MUSÉE DU LOUVRE, AUDITORIUM MICHEL LACLOTTE
Carte des Amis du Louvre Famille : séance gratuite
Carole Bouquet, Marraine du festival
Carlotta Films (Inès Delvaux), Gaumont (Louise Paraut), Les Acacias (Jean-Fabrice Janaudy, Emmanuel Atlan), StudioCanal (Céline Defremery, Sophie Boyer), Tamasa Distribution (Vlada Podzyuban), UGC Distribution (Vanessa Bernier).
Béla Tarr, invité d’honneur
13 Productions (Ulysse Bonnevie), Carlotta Films (Ines Delvaux), Clavis Films (Simon Shandor), Hungarian National Film Archive – MNFA (György Ráduly, Nagy Tamara), Praesens-Film (Pete Gassman, Anna Neher), Shellac Distribution (Nathalie Vabre), Sophie Dulac Distribution (Pablo Moll De Alba).
Hommage à André Antoine
Maria Coletti, CSC – Cineteca Nazionale, Manon Billaut, Gaumont Pathé Archives.
Hommage à la Deutsche Kinemathek
Deutsche Kinemathek (Diana Kluge,Martin Kœrber, Hermann Lorsbach), Praesens Film (Pete Gassman, Anna Neher).
Raretés des collections de La Cinémathèque française
Roger Andrieux, KG Productions (Léonie Bégé), Luc Moullet, Slon/Iskra (Léna Fraenkem)
Restaurations et Incunables
Ad Vitam (Pierre-François Petit), Carlotta Films (Ines Delvaux), Centre National du Cinéma et de l’Image Animée – Direction du Patrimoine Cinématographique (Béatrice De Pastre), Centro Sperimentale di Cinematografia (Sergio Toffetti), Ciné Sorbonne (Coline Portet), Cohen Film (Tim Lanza), Diaphana Distribution (Clotilde Ligeard, Alexandra Louisa), Documentaire sur grand écran (Sabine Costa, Laurence Conan, Hugo Masson), Filmoteca de Catalunya (Rosa Saz), Gaumont (Louise Paraut), Gaumont Pathé Archives (Agnès Bertola), Hungarian National Film Archive – MNFA (György Ráduly, Nagy Tamara), Institut Lumière, Les Grands Films Classiques, Les Acacias (Emmanuel Atlan), Sébastien Lifshitz, Liliom Audiovisuel (Stéphane Derdérian), Lobster Films (Maria Chiba), Park Circus (Marthe Rolland, Steven Sloss), Max van Peebles, Potemkine (Nils Bouaziz), Pyramide Films, SND Films (Stéphanie Chiche), Heiny Srour, Studio Canal (Sophie Boyer, Céline Defremery), Tamasa Distribution (Chloé Bauchez, Philippe Chevassu), TF1 Studio (Gilles Sebbah), The Greek Film Archive (Maria Komninos), The Jokers Films (The Jokers Films (Cassiopeia Bassis, Martin Charron, Manuel Chiche, Arthur Guillet, Mikaël Muller-Knisy), ToutJustFilms (Marina Girard, Just Jaeckin), Institut Lumière (Maëlle Arnaud).
Trésors de la Warner, années 1940
Warner Bros France (Clara Pineau). Hommage à Gustav Deutsch Light Cone (Miguel Armas), Sixpackfilm (Isabelle Piechaczyk).
Hommage à Yuzo Kawashima
Badlands Editions (Guillaume Perrin).
Horror, les quatre visages de la peur
The Jokers Films (Cassiopeia Bassis, Martin Charron, Manuel Chiche, Arthur Guillet, Mikaël Muller-Knisy).
Les salles partenaires
La Filmothèque du quartier latin (François Causse), Fondation Jérôme Seydoux-Pathé (Dominique Erenfrid, Pénélope Ribaud-Seydoux, Sophie Seydoux, Samantha Leroy, Manon Billaut) Reflet Médicis (Jean-Marc Zekri) Auditorium- Musée du Louvre (Pascale Raynaud, Yukiko Kamijima) Le Vincennes Cinéma (Nicolas Métayer), L’Alcazar Cinéma (Harold Manning, Véronique Legrand), L’Archipel (Emmanuelle Lacalm, Margot Merzouk).
Remerciements particuliers
Carole Bouquet, Béla Tarr, Ráduly György (National Film Institute – Film Archive Hungary), Arnaud Gourmelen (Festival d’Angers), Fiorella Moretti (Luxbox) Lili Hinstin, Martin Kœrber (Deutsche Kinemathek).
Partenaires des cinés-concerts
Grands mécènes de La Cinémathèque française
Partenaires officiels du Festival
Amis de La Cinémathèque française
En partenariat média avec
