Le cinéma d'espionnage (3e partie)
Du 6 mars au 21 mai 2023
Nous continuons au printemps un périple au cœur de l'histoire du cinéma d'espionnage dont nous montrons une vingtaine de titres indispensables.
Les grands maîtres du cinéma seront représentés bien sûr, dont Alfred Hitchcock avec Quatre de l'espionnage (1934) et L'Homme qui en savait trop (1955), ou Josef Von Sternberg avec une fantaisie étonnante qui mettra plusieurs années à être distribuée en salles, Les espions s'amusent, produit par Howard Hughes et mettant en scène John Wayne et Janet Leigh en charmante espionne soviétique. Le fait historique réel sera présenté par L'Homme qui n'avait jamais existé de Ronald Neame, spectaculaire opération d'enfumage des services secrets britanniques durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par Le Jeu du faucon de John Schlesinger – ou comment deux jeunes Américains donnèrent un sens à leur révolte en livrant des informations aux services secrets russes dans les années 1970. Le Dossier Odessa de Ronald Neame, encore, témoignera du rôle toxique des réseaux nazis après le conflit de 1939-1945. Signalons une autre adaptation d'un roman de l'inusable John le Carré : La Taupe (2011) de Tomas Alfredson. Guet-apens (Victor Saville, 1948) revisite le suspense conjugal hitchcockien en introduisant le soupçon idéologique dans l'histoire d'un couple. Le très rare Fräulein Doktor (1968) permettra de vérifier le sens de l'épopée de l'Italien Alberto Lattuada et de son génial musicien Ennio Morricone. Enfin, on constatera la manière dont les récits d'espionnage peuvent être propices à de spectaculaires aventures avec Quand les aigles attaquent de Brian G. Hutton (1968), Mission: Impossible de Brian de Palma (1996), ou encore Danger immédiat de Philip Noyce (1994).