Du 16 au 27 juillet 2025
Elle est longtemps restée l'unique femme membre de la Directors Guild of America, esseulée au milieu de ses 900 confrères. C'est dire la singularité d'Ida Lupino, actrice anglaise de caractère qui s'opposa régulièrement aux moguls de Hollywood, et força le destin en réussissant ce que seule Dorothy Arzner était parvenue à faire avant elle : passer derrière la caméra. Si son unique thriller (l'étonnant Voyage de la peur) marque les esprits, ce sont ses formidables portraits de femme, notamment dans Outrage – l'un des premiers films à aborder les séquelles d'un viol – qui font d'elle une cinéaste à nulle autre pareille.
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Parmi la centaine de films réalisés par Ida Lupino pour la télévision, trois pépites issues de la série culte Alfred Hitchcock présente (A Crime for Mothers et Sybilla) et de General Electric Theater, programme diffusé sur CBS de 1953 à 1962 et présenté par Ronald Reagan (The Little Hours).
La route d'Ida Lupino n'a pas croisé que celles de Raoul Walsh ou Fritz Lang, mais aussi, en fin de carrière, celles plus iconoclastes de Robert Fuest et Bert I. Gordon. La Pluie du diable est l'antépénultième film de Lupino, l'occasion de côtoyer anciennes gloires hollywoodiennes (Ernest Borgnine) et second couteaux affûtés (Tom Skerritt, William Shatner) pour une relecture rurale de Rosemary's Baby. Soudain... les monstres, adaptation d'un roman de H. G. Wells signée d'un spécialiste des films des mutations monstrueuses (L'Empire des fourmis géantes), voit Lupino aux prises avec poulets, abeilles et rats géants.
British Film Institute National Archive, Cinémathèque du Luxembourg, Warner Bros Picture France, Warner GB
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