Hommage à Georges Simenon
Du 3 décembre 2014 au 22 janvier 2015
Simenon au cinéma
Les écrits de Georges Simenon constituent un vrai terrain sur lequel toutes les expériences sont permises : créer une atmosphère « climatologique », comme chez Renoir (La Nuit du carrefour, 1932) dans des films qui mettent en scène la brume, la banlieue ; proposer des expériences formelles comme dans La Tête d’un homme de Julien Duvivier (1932) ;construire des films au service d’un acteur, tel que Jean Gabin, dont il était l’ami – notamment En cas de malheur de Claude Autant-Lara (1958), la série des Maigret ou Le Président d’Henri Verneuil en 1961.
L’universalité de Simenon tiennent à son intérêt pour l’espèce humaine. Il est adapté dans tous les pays du monde : aux États-Unis (The Bottom of the Bottle / Le Fond de la bouteille, Henry Hathaway, 1956), en Italie (où l’acteur Gino Cervi endosse le rôle de Maigret pour la télévision)… En France, Henri Decoin, Henri Verneuil, Jean Delannoy, Marcel Carné ou Pierre Granier-Deferre l’adaptent plusieurs fois. Tout comme Claude Chabrol, qui réalise Les Fantômes du chapelier en 1982, Betty en 1992, et Bellamy en 2009. Dans cet ultime film, Chabrol pointe d’une certaine manière la dimension métaphysique de l’œuvre du romancier. Simenon continue aujourd’hui encore d’inspirer les réalisateurs, comme récemment Mathieu Amalric avec La Chambre bleue (2014).