Le puritain débauché
On sait aujourd’hui que Cecil B. DeMille n’était pas seulement le grand organisateur de spectacles bibliques auquel l’a souvent et exclusivement identifié, peut-être, la génération qui a vu régulièrement ressortir en salles, durant les vacances scolaires des années soixante et soixante-dix, son ultime film, Les Dix Commandements (1956). Inventeur de formes voire d’un langage cinématographique, créateur de genres, peintre épique de l’Histoire, sensualiste effréné, marchand roublard, conservateur rigide, puritain dévoyé, la personnalité de Cecil Blount DeMille est elle-même un mystère romanesque et débordant de contradictions.
Il est né en 1881 à Ashfield, dans le Massachusetts, d’un père instituteur, pasteur, prédicateur, auteur dramatique, qui entreprit, à partir de 1887, avec le dramaturge Davis Belasco, des tournées théâtrales. Homme très religieux, il lisait la Bible à ses enfants tous les soirs. Attiré par la carrière théâtrale, Cecil B. DeMille devient comédien et auteur, et connaît durant de nombreuses années les vaches maigres des spectacles misérables sur la Côte Est. Sa rencontre avec Jesse Lasky et Samuel Goldwyn sera déterminante. Un soir de l’automne 1912, lassé des aléas des tournées théâtrales, ils décident de se lancer dans le cinéma. Ils croisent l’acteur Dustin Farnum et lui proposent un rôle. DeMille réalisera, tandis que Lasky et Goldwyn, lequel sera remplacé par Adolph Zukor un peu plus tard, seront fixés à New York et financeront. Au milieu des années dix, Los Angeles est encore une zone ingrate, le confort y est rudimentaire, la vie plutôt rude. On risque d’y essuyer quelques coups de feu de la part de concurrents mal embouchés, ce qui arriva à l’apprenti-cinéaste. DeMille fera partie de ceux qui construiront l’industrie cinématographique américaine en s’opposant tout d’abord au monopole du MPPC, trust de l’exploitation, en donnant ensuite une forme définitive à la manière dont Hollywood allait, au monde entier, raconter des histoires. Et d’ailleurs, les choix de certains sujets, notamment religieux, ne relèvent-ils pas d’un projet utopique, messianique, qui serait celui de parler à l’humanité tout entière ?
Tout se passe tout de suite très vite. Les débuts de sa carrière sont trépidants. DeMille réalise 11 films en 1914, 12 en 1916, 7 en 1917. La grammaire cinématographique devient extraordinairement complexe, intégrant et développant, en un rien de temps, les idées géniales de David Wark Griffith. Réussir ce qui sera la fusion de la grande culture venue de l’Ancien monde, avec la vitesse et la trivilialité du Nouveau, de l’intime et du monumental, du désir et de la morale, de la pulsion et de la Loi, va être le destin, informulé bien sûr, de l’art de DeMille. Le cinéma américain des années dix et vingt va incarner une forme de modernité pour le monde entier. Louis Delluc saluera, on le sait, dans The Cheat/Forfaiture, en 1915, « une voluptueuse violence ».
Bien sûr, DeMille est de ces pionniers qui ont su inventer, multiplier et complexifier les genres cinématographiques : le western (The Squaw Man en 1914, et surtout The Virginian en 1915), le drame social, la comédie sophistiquée, le film d’aventures, l’épopée historique ou biblique. Mais le plus remarquable est moins de distinguer dans son œuvre une division en genres, qu’il va d’ailleurs s’amuser à brouiller perpétuellement, que la manière dont les capacités expressives du cinéma vont, avec lui, s’affiner et se perfectionner. La mise en scène est tout dans les films de DeMille. Les échelles de plan vont varier, non seulement pour accroître l’émotion et la stimulation érogène du spectateur, mais aussi pour diviser l’espace et construire des objets partiels. La lumière se creuse en clair-obscur, ce qu’il a appelé la « Rembrandt lightning » et qu’il impose aux producteurs qui pensent qu’il faut éclairer de manière étale la surface du plan, les profondeurs de champ se dépouillent jusqu’à la nudité, les plans généraux s’emplissent jusqu’à déborder de détails et de motifs. Ainsi, jusqu’à la fin de sa carrière, il prouvera son génie dans la composition plastique des plans d’ensemble, des scènes de foules et de groupes, réglées au millimètre. L’autre grande marque de fabrique va être cette manière de mélanger les temps historiques à l’intérieur des récits, de suspendre ceux-ci pour insérer tel antique tableau de genre (un festin à Babylone ou dans la Rome antique) dans telle histoire moderne. Dans The Ten Commandments en 1923, l’histoire de Moïse et de l’Exode constitue un prologue de 48 minutes à un récit contemporain, alors que Joan the Woman, sa vision de la vie de Jeanne d’Arc, comporte un prologue et un épilogue « moderne ». L’étrange The Road to Yesterday/L’Empreinte du passé (1926) propulse carrément les protagonistes, hantés par des sensations paramnésiques, dans un passé lointain.
Une idée de l’Amérique
En quelques années, DeMille, qui s’est entouré de collaborateurs fidèles (la scénariste Jeanie McPherson, le costumier et futur cinéaste Mitchell Leisen, le chef opérateur Alvin Wykoff, la monteuse Anne Bauchens) deviendra un des patrons d’Hollywood, réussira à imposer des budgets faramineux, engrangera suffisamment de succès publics pour être autonome, créera sa propre compagnie de production qui sera adossée à la Paramount, se transformera en homme d’affaires possédant une banque et une compagnie aérienne, qu’il vendra lorsque cela mettra en péril sa carrière dans le cinéma. Il vivra aussi la vie voluptueuse et effervescente de cette époque, tout en se faisant, hypocritement il faut bien le dire, le défenseur d’une morale conservatrice. La liberté qu’incarne le cinéma de DeMille explose dans ces comédies incroyablement audacieuses, où les couples se font, se défont et se refont, comme Old Wives for New en 1918, Don’t Change Your Husband/Après la pluie, le beau temps en 1919, Why Change Your Wife ?/L’Échange en 1920, inventant un schéma, celui de la comédie de remariage, appelé à connaître un important destin par la suite. Il est un lieu commun d’affirmer qu’à cet intérêt de DeMille pour les sujets intimes et les chroniques conjugales, s’est opposé un goût pour les grands sujets et le monumental, traduit par ces épopées historiques ou bibliques qui vont parsemer sa carrière jusqu’à ce que celle-ci ne se réduise plus qu’à ceux-là : Joan the Woman/Jeanne d’Arc en 1916, The Ten Commandments en 1923 et 1956, The King of Kings/Le Roi des rois en 1927, Union Pacific/Pacific Express en 1936, Samson and Delilah/Samson et Dalila en 1947 et cet admirable et émouvant portrait de l’artiste par lui-même qu’est The Greatest Show on Earth/Sous le plus grand chapiteau du monde en 1953. Mais chez lui, l’intime, l’affect et la pulsion sont toujours présents, au cœur de ces récits grandioses autant que des drames réalistes, enclenchant un mouvement secret. A cet égard, l’anachronisme, qui confond sentiment présent et événements passés, pourrait bien définir son cinéma. Les préfets romains, les reines égyptiennes, les courtisanes juives, les milliardaires new-yorkais sont les reflets des spectateurs et spectatrices eux-mêmes et ne ressentent que de contemporaines, mais vraies, émotions, tout en utilisant de très actuels stratagèmes de séduction. Pour lui, il n’y a pas de différence entre les amours des reines et les étreintes ordinaires des midinettes du Middle West. C’est qu’il y a une idée de la démocratie chez le cinéaste, une idée aristocratique, égotiste. Si une morale s’impose, celle des Écritures, elle doit servir et guider une obsession conquérante de l’individualisme, celui des pionniers, des visionnaires, des hommes d’affaires audacieux et non des spéculateurs sans scrupules, éternels ennemis du surhomme « DeMillien » (The Ten Commandments-1923, Union Pacific). Male and Female/L’Admirable Crichton, adapté en 1919 d’une pièce de James Barry, l’auteur de Peter Pan, se moque des mœurs de la vieille élite européenne en décrivant la prise du pouvoir d’un majordome sur ses maîtres, aristocrates britanniques, échoués sur une île déserte. Le cinéma américain muet a souvent décrit, sans détour, la violence des luttes de classes dans cette première partie du XXe siècle. Certains films de DeMille, derrière leur apparence de contes de fées, n’ont pas dérogé à cette règle comme T*he Golden Chance* en 1915 par exemple.
L’art de DeMille est un art de la dépense et l’auteur de The Cheat un cinéaste de la débauche et de l’orgie, orgie sexuelle et orgie de destruction, festins sardanapalesques et tremblements de terre. Sa morale, celle des Dix commandements, fustige régulièrement ce que sa poésie aime par-dessus tout et la mise en scène devient l’expression d’une énergie libidinale souveraine. La séduction par l’exacerbation du désir est omniprésente. C’est un mécanisme qui fait l’objet d’une description toujours précise et toujours vraie. L’apparent moralisme de ces films lui permet tous les excès. Peut-être est-ce en raison de son prosélytisme religieux que la censure laissa passer la dernière bobine de The Sign of The Cross/Le Signe de la croix en 1932, hallucinante et baroque extase sadomasochiste où des jeunes chrétiennes sont jetées en pâture, nues, à des gorilles en rut. Et pour s’en tenir à un autre exemple remarquable : dans Cléopâtre (1933), la reine d’Égypte, incarnée par Claudette Colbert, offre à Jules César des filles dénudées dans un filet de pêcheurs ouvrant, en signe d’offrande, des coquillages, vulves de nacre contenant des perles. DeMille sollicite de concert les grands sentiments et les mauvaises pulsions du spectateur. Mais tout le monde sait bien que, sans Judas, il n’y aurait pas eu de Christ.
Jean-François Rauger
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Dans les salles
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Du 1 avril au 11 juin 2009
Les films
- Admirable Crichton (L') Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1919 Me 20 mai 20h00 Di 31 mai 14h30
- Appel du Nord (L') Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1914 Je 16 avr 17h00 Je 21 mai 19h00
- Bateliers de la Volga (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1926 Me 13 mai 20h00 Lu 25 mai 19h30
- Bête enchaînée (La) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1917 Ve 24 avr 19h30 Lu 8 juin 17h00
- Boucaniers (Les) Anthony Quinn / Etats-Unis / 1957 Di 24 mai 21h00
- Boulevard du crépuscule Billy Wilder / États-Unis / 1950 Di 7 juin 14h30
- Captive (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Ve 3 avr 19h00 Di 17 mai 17h00
- Carmen Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Sa 2 mai 21h30 Ve 8 mai 17h00
- Cecil B DeMille : American Epic Kevin Brownlow / Etats-Unis / 2004 Me 20 mai 17h00
- Chimmie Fadden out west Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Me 8 avr 21h30 Ve 17 avr 17h00
- Cleopatra Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1934 Di 5 avr 19h00 Ve 8 mai 19h00
- Coeur de Nora Flynn (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1916 Lu 20 avr 17h00 Je 23 avr 21h30
- Coeur nous trompe (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1921 Ve 24 avr 17h00 Je 14 mai 17h00
- Conquérants (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1917 Di 3 mai 21h45 Sa 9 mai 21h30
- Conquérants d'un nouveau monde (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1946 Sa 4 avr 17h00 Ve 15 mai 21h00
- Damnés du coeur (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1928 Sa 18 avr 21h30 Ve 15 mai 18h00
- Détour (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1922 Me 6 mai 21h30 Sa 16 mai 14h30
- Dix commandements (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1954 Sa 25 avr 14h30 Di 17 mai 19h00
- Dix commandements (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1923 Je 9 avr 20h00 Je 28 mai 17h00
- Don't Change Your Husband Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1919 Di 12 avr 19h30 Ve 22 mai 19h00
- Dynamite Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1929 Di 12 avr 15h00 Lu 1 juin 17h00
- Echange (L') Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1920 Me 22 avr 21h00 Di 26 avr 14h30
- Empreinte du passé (L') Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1925 Me 15 avr 20h00 Sa 30 mai 19h00
- For Better, for Worse Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1919 Me 29 avr 17h00 Me 10 juin 19h30
- Forfaiture Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Je 2 avr 21h00 Di 3 mai 19h00
- Forfaiture Marcel L'Herbier / France / 1937 Je 7 mai 20h30
- Four frightened people Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1934 Sa 25 avr 19h20 Di 10 mai 21h30
- Fruit défendu (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1921 Sa 2 mai 19h30 Di 24 mai 15h00
- Girl of the golden west (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Me 8 avr 21h30 Me 15 avr 17h00
- Golden chance (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1916 Me 22 avr 17h00 Sa 16 mai 17h00
- Jeanne d'Arc Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1916 Me 27 mai 20h00 Di 31 mai 21h00
- Kindling (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Lu 13 avr 19h30 Lu 20 avr 19h30 Me 3 juin 19h30
- Lit d'or (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1925 Di 19 avr 21h00 Di 26 avr 17h00
- Triomphe de la jeunesse (La Loi de Lynch) (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1933 Je 30 avr 21h30 Di 31 mai 19h00
- Madame Satan Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1930 Di 26 avr 21h00 Me 27 mai 17h00
- Maria Rosa Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1916 Ve 24 avr 21h30 Je 11 juin 21h30
- Naufrageurs des Mers du Sud (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1941 Sa 11 avr 21h15 Di 24 mai 18h00
- Odyssée du Docteur Wassell (L') Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1944 Me 1 avr 20h00 Sa 23 mai 14h30
- Old wives for new Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1918 Me 22 avr 19h00 Je 14 mai 21h30
- Paradis d'un fou (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1921 Je 16 avr 21h30 Ve 8 mai 21h00
- Petite Américaine (La) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1917 Sa 9 mai 19h30 Je 14 mai 19h45
- Piste du pin solitaire (La) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1916 Lu 20 avr 19h30 Je 23 avr 17h00
- Prestige de la mort (Le) Luc Moullet / France / 2005 Lu 18 mai 20h30
- Rachat suprême (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1918 Di 26 avr 19h00 Lu 8 juin 19h30
- Rançon d'un trône (La) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1923 Lu 4 mai 17h00 Ve 29 mai 21h30
- Réquisitoire (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1922 Lu 4 mai 19h30 Me 10 juin 21h30
- Roi des rois (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1927 Me 29 avr 20h00 Ve 29 mai 17h00
- Rose du ranch (La) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1914 Me 8 avr 17h00 Je 16 avr 17h00
- Samson et Dalila Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1948 Sa 4 avr 21h00 Sa 23 mai 17h00
- Signe de la croix (Le) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1932 Ve 3 avr 21h00 Sa 9 mai 14h30
- Something to think about Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1920 Lu 27 avr 17h00 Me 6 mai 19h30
- Sous le plus grand chapiteau du monde Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1951 Di 3 mai 15h00 Sa 23 mai 20h00
- Squaw Man (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1931 Sa 4 avr 14h30 Sa 30 mai 14h30
- Till i come back to you Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1918 Ve 10 avr 17h00 Lu 27 avr 19h30
- Triumph Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1924 Di 19 avr 19h00 Je 11 juin 19h30
- Tuniques écarlates (Les) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1940 Sa 2 mai 14h30 Je 28 mai 21h00 Sa 30 mai 21h15
- Un coeur en exil Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1918 Sa 4 avr 14h30 Sa 30 mai 14h30
- Unafraid (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Sa 18 avr 19h30 Di 17 mai 17h00
- Une aventure de Buffalo Bill Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1936 Di 5 avr 21h00 Di 19 avr 15h00
- Virginian (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1914 Me 15 avr 17h00 Di 31 mai 17h00 Me 3 juin 21h30
- Warrens of Virginia (The) Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1915 Me 8 avr 17h00 Lu 20 avr 17h00
- What's his name Cecil B. DeMille / Etats-Unis / 1914 Lu 13 avr 19h30 Me 3 juin 19h30
Rencontres et conférences
- Qui êtes-vous Cecil B. DeMille Conférence de Jean-François Rauger
- Forfaiture Cecil B. DeMille
- La Rose du ranch Cecil B. DeMille
- The Warrens of Virginia Cecil B. DeMille
- The Girl of the golden west Cecil B. DeMille
- Chimmie Fadden out west Cecil B. DeMille
- Les Dix commandements Cecil B. DeMille
- Till i come back to you Cecil B. DeMille
- The Virginian Cecil B. DeMille
- The Girl of the golden west Cecil B. DeMille
- L'Empreinte du passé Cecil B. DeMille
- La Rose du ranch Cecil B. DeMille
- L'Appel du Nord Cecil B. DeMille
- Le Paradis d'un fou Cecil B. DeMille
- Chimmie Fadden out west Cecil B. DeMille
- The Warrens of Virginia Cecil B. DeMille
- Le Coeur de Nora Flynn Cecil B. DeMille
- The Kindling Cecil B. DeMille
- La Piste du pin solitaire Cecil B. DeMille
- The Golden chance Cecil B. DeMille
- Old wives for new Cecil B. DeMille
- L'Echange Cecil B. DeMille
- La Piste du pin solitaire Cecil B. DeMille
- Le Coeur de Nora Flynn Cecil B. DeMille
- Le Coeur nous trompe Cecil B. DeMille
- La Bête enchaînée Cecil B. DeMille
- Maria Rosa Cecil B. DeMille
- Something to think about Cecil B. DeMille
- Till i come back to you Cecil B. DeMille
- For Better, for Worse Cecil B. DeMille
- Le Roi des rois Cecil B. DeMille

- Forfaiture Marcel L'Herbier
- Carmen Cecil B. DeMille

- Cleopatra Cecil B. DeMille
- Le Paradis d'un fou Cecil B. DeMille
- Le Signe de la croix Cecil B. DeMille

- La Petite Américaine Cecil B. DeMille
- Les Conquérants Cecil B. DeMille
- Four frightened people Cecil B. DeMille
- Le Coeur nous trompe Cecil B. DeMille

- La Petite Américaine Cecil B. DeMille
- Old wives for new Cecil B. DeMille
- Le Prestige de la mort Luc Moullet
- Cecil B DeMille : American Epic Kevin Brownlow

- L'Admirable Crichton Cecil B. DeMille

- Don't Change Your Husband Cecil B. DeMille
- Les Croisades Cecil B. DeMille
- Les Dix commandements Cecil B. DeMille
- Les Tuniques écarlates Cecil B. DeMille
- Le Roi des rois Cecil B. DeMille
- La Rançon d'un trône Cecil B. DeMille
- What's his name Cecil B. DeMille
- The Kindling Cecil B. DeMille
- The Virginian Cecil B. DeMille

- Boulevard du crépuscule Billy Wilder
Partenaires et remerciements
UCLA, Photoplay, George Eastman House, Library of Congress, Collection Maliandi, Cineteca del Friuli, Nederland Films Musuem, Cinémathèque Royale de Belgique, Universal, Paramount, Hollywood Classics, Cooperfilms, Cecil B. DeMille Foundation, Peter Langs.




