Arménie 2015, mémoire d'un peuple
Du 5 au 8 juin 2015
Arménie, 2015, mémoire d’un peuple
En 2015, l’humanité commémore les cent ans du génocide des Arméniens toujours nié par la Turquie. Du 5 au 8 juin, la Cinémathèque française avec le cycle « Arménie 2015, mémoire d’un peuple » entend s’associer à cette commémoration. Car l’Arménie c’est aussi de la pellicule. Pour ce peuple, dont la majorité est aujourd’hui disséminée à travers le monde, le cinéma est devenu essentiel : c’est sa mémoire…
La France découvre le cinéma arménien avec le film de Sergei Paradjanov, Les Chevaux de feu (1966). De 1984 à 1988, l’Association Audiovisuelle Arménienne (A.A.A.) montre à Paris, au grand public et à la critique, une pléiade de créateurs : Malian, Pelechian, Dovlatian, Hovanessian, Haghverdian ainsi que des cinéastes de la diaspora : Egoyan, Ovanessian, Bezdjian. Jacques Kebadian et Serge Avédikian, fondateurs de l’A.A.A. en 1982 avec Georges Kiledjian, sont les réalisateurs des premiers films en langue arménienne réalisés en France : Sans retour possible et Que sont mes camarades devenus… diffusés sur Antenne 2 en 1983-84.
De Hamo Bek-Nazarian, fondateur du cinéma national arménien en 1925 avec Namous, nous avons choisi de montrer le premier film parlant arménien : Pepo (1935), ainsi que Nahapet, film culte sur le génocide de Malian (1977). Une séance sera consacrée aux films de Pelechian et une autre à la restauration de Sayat Nova de Paradjanov. Je présenterai en avant-première mon nouveau film Dis-moi pourquoi tu danses…
En 2013, l’A.A.A. a enrichi les collections de la Cinémathèque avec les dépôts d’une nouvelle copie de Pepo et de nombreux autres films, des photographies, dossiers de presse, catalogues…
Jacques Kebadian