Un chapeau de paille d'Italie

samedi 14 mars 2015, 20h30

Salle Jean Epstein

20h30 22h25 (115 min)

René Clair
France / 1927 / 115 min
D'après la pièce Un chapeau de paille d'Italie d'Eugène Labiche.

Avec Albert Préjean, Geymond Vital, Olga Tchekowa.

Le jeune Fadinard se rend à son mariage lorsque son cheval croque le chapeau de paille d'une passante. Or, la dame se trouve avec son amant et craint d'éveiller les soupçons de son mari si elle réapparaît sans son couvrechef. Fadinard se met dès lors en quête d'un chapeau identique.

Restauration 4K à partir des négatifs des versions française et internationale par la Cinémathèque française et le Festival du film muet de San Francisco en 2016. Musique réarrangée par Raymond Alessandrini à partir de la partition qu'il avait composée pour la première restauration du film dans les années 1980.


La restauration en 4K de la Cinémathèque française a consisté à reconstruire le film à partir de nouveaux éléments qui n'avaient pas été pris en compte dans les années 1980, date du dernier tirage. Le film avait été exploité en couleurs à l'époque de sa sortie, il a donc été décidé de réintroduire numériquement les teintes bleu lavande et ambre. Dans les années 1980 une musique avait été commandée au compositeur Raymond Alessandrini. Cette partition accompagne le rythme du film et les mouvements des personnages à l'image près. Mais l'obligation à l'époque de faire des copies 35 mm sonores avait contraint le compositeur à écrire pour une cadence de 24 images par seconde, et non de 19 images par seconde, la cadence exacte. À l'occasion de la nouvelle restauration, la Cinémathèque française a donc demandé à Raymond Alessandrini de retravailler sa musique pour la mettre à la bonne cadence et prendre en compte le rétablissement du montage originel.

René Clair adapte pour Albatros une pièce d'Eugène Labiche et Marc‐Michel, et transforme ce vaudeville en œuvre burlesque influencée par l'avant-garde. D'où l'originalité cinématographique de cette adaptation qui use de nombreux effets visuels et d'une grande créativité rythmique comme en témoigne la séquence de danse du Quadrille. Selon Henri Langlois : « René Clair est le dernier des grands réalisateurs, avec les Russes, à continuer la progression de l'écriture du cinéma muet (...) On y retrouve également son admiration pour Chaplin. »

Céline Ruivo