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Qu'est ce qui a rendu possible un film tel qu'Une femme dans une cage ? Qu'est ce qui a pu pousser un grand studio, la Paramount, à produire, en 1964, un objet aussi violent et retors ? Sans doute le recul des censures tout autant que la porosité d'alors vis-à-vis d'un pur cinéma d'exploitation d'une industrie hollywoodienne en quête de sujets scabreux afin d'attirer en salles un public désormais en demande de sensations fortes. Le film de Walter Grauman est tout à la fois un exemple de ce décadentisme qui touche l'usine à rêves au début des années 1960 ainsi que d'une audace nouvelle dans le choix des sujets. Sans doute s'agissait-il de spéculer sur les succès de films consacrés à la délinquance juvénile qui faisait les beaux soirs des séances de drive-in.
James Caan, venu de la télévision et dont c'est le, premier vrai rôle au cinéma y interprète un horrible voyou martyrisant une femme coincée dans un ascenseur d'appartement et incarnée par Olivia de Havilland, dans un rôle originairement prévu pour Joan Crawford. Une femme dans une cage est signé de Walter Grauman dont la carrière sera presque entièrement consacré à la télévision, tout comme celle de Luther Davis, scénariste et producteur du film. Une femme dans une cage semble être une variation sur le modèle de ces films de série dénonçant, avec complaisance, la délinquance juvénile. Mais il s'agit, bien davantage d'une expérience un peu extrême, cela d'un défoulement malsain au terme duquel les apparences s'avéreront parfois trompeuses.
Jean-François Rauger