Sous les pseudonymes de Jo et Freddy Kant, Jean-Michel Humeau et Robert Destanque réalisent un documentaire sur les mouvements indépendantistes dans l'Île de la Réunion. (F.L.)

Composé de huit court-métrages, ce film est le premier « passage à l'action » du collectif romain des Cinegiornali Liberi : un projet de contre-information et de cinéma « di tanti per tanti » promu par Cesare Zavattini en 1968. Extrait du Bulletin n°1 des Cinegiornali Liberi : « Propositions, protestations, dénonciations, interrogations, accusations, défenses, le Vietnam, Dieu, des transplantations cardiaques, l'art, les drogues, la lâcheté, les classes, la lune, la paix, la guerre. Tels peuvent être les éléments des Cinegiornali Liberi. Des cris ou des discours? Des messages d'une, cinq, ou dix minutes? En couleurs ou en noir et blanc? [...] Eh bien, il faut tout expérimenter. » (F.L.)

Rome, place Saint-Pierre. Elio Petri interviewe Daniel Cohn-Bendit. Le choix du lieu n'est pas sans conséquence: presqu'immédiatement, les deux hommes sont interrompus par les forces de l'ordre et contraints de s'éloigner de la place. Quelques mètres plus loin, via de la Conciliazione, Petri et Cohn-Bendit reprennent leur discours sur la situation politique en France, sur le rapport entre le mouvement révolutionnaire et les partis politiques de la gauche historique ainsi que sur le rôle du cinéma dans un tel contexte. Pendant que le dialogue se poursuit, la caméra, curieuse, filme les passants qui s'arrêtent pour écouter. (F.L.)

À l'occasion des élections régionales de 1970, le Parti Communiste Italien s'empare d'un nouveau model de propagande et de contre-information développé en France pendant Mai 68 : le ciné-tract. (F.L.)