L'Odeur des fauves

vendredi 4 novembre 2016, 20h00

Salle Georges Franju

20h00 21h25 (85 min)

Richard Balducci
France-Italie / 1971 / 85 min / 35mm

Avec Maurice Ronet, Joséphine Chaplin, Vittorio De Sica.

Reporter pour un tabloïd, Marc prend en photo une jeune femme blonde embrassant un homme noir dans un club. Il découvre ensuite qu'elle est la fille d'un sénateur ségrégationniste.

Richard Balducci, réalisateur de L’Odeur des fauves, fut journaliste puis attaché de presse avant de devenir scénariste. On lui doit la création du personnage du Gendarme de Saint Tropez, héros d’une série de films à succès entre 1964 et 1982. Il réalise un premier court métrage en 1966 puis signera son premier long métrage La Honte de la famille en 1969. Balducci est surtout renommé pour les comédies qu’il réalisera jusqu’au milieu des années 1980, symbole d’un temps où les salles du samedi soir ne dédaignaient pas de montrer des films comiques dont le caractère parfois navrant pouvait augmenter le plaisir relatif de leur consommation. Citons ainsi On l’appelle Catastrophe avec Michel Leeb, Prends ta rolls et va pointer avec Jean Lefebvre qui fut à Balducci ce que Marlène Dietrich fut à Josef von Sternberg ou Le Facteur de Saint Tropez, forme décadente et dégradée du Gendarme. L’Odeur des fauves, réalisé en 1972, apparait ainsi comme une véritable curiosité dans une filmographie plutôt vouée au rire. C’est une sorte de mélodrame noir décrivant le parcours moral d’un journaliste à scandales. Maurice Ronet apporte son charisme naturel à un personnage ambigu et le film saisit un air du temps, celui du début des années 1970 à Paris. Le réalisateur se souvint-il de ses débuts lorsqu’il filma ce drame sur l’éthique du journaliste ?