Les documentaires tournés dans les colonies françaises au cours des quarante premières années du cinéma expriment un intérêt constant pour ces territoires d'0utre-mer. On y trouve des prises de vues signées par des opérateurs identifiés ou des films de commande réalisés par des anonymes pour des sociétés de production, des administrations ou des entreprises privées. De l'Afrique occidentale à l'Indochine en passant par Madagascar, qu'ils se définissent comme ethnographiques, touristiques ou témoins des activités humaines, les regards adoptés, épris d'exotisme, s'affranchissent difficilement de l'entreprise coloniale en œuvre lorsqu'ils n'en font pas d'emblée la promotion ou l'éloge par un discours progressiste et productiviste.