Soir de fête

samedi 6 février 2016, 20h30

Salle Jean Epstein

20h30 22h00 (86 min)

Amateur de jazz dans les années 1950, Albert Pierru réalise des courts métrages qu'il nomme « films sans caméra ». Inspiré par les dessins animés de Norman McLaren, il peint et dessine directement sur la pellicule, gratte l'émulsion et propose ainsi des films surprenants, très colorés et particulièrement rythmés. Lors des projections qu'il organise, ses premiers films étaient accompagnés de disques de jazz qu'il callait sur son pick-up. Malgré un dispositif plutôt artisanal, la synchronisation entre l'image et la musique était précise. Albert Pierru imaginait ses dessins en fonction de la cadence en repérant, entre autres, les changements de rythme. Très vite remarqué comme un cinéaste amateur original, quelques-uns de ses films seront produits par Pierre Braunberger.

Jean-Pierre Bouyxou, alors jeune cinéaste révolté et anarchiste, réalise un film inspiré à la fois par l'oeuvre de McLaren mais surtout par sa propre culture hippie, dont cet art du graffiti affiché sur les murs de Paris durant Mai 68. Il vole de la pellicule, transgresse toutes les formes existantes du cinéma pour décrire sans tabou sa vision chaotique et ironique du monde moderne. Il utilise de l'encre de chine, mais aussi des marqueurs, du vernis à ongles... Il note sur la pellicule 16 mm « des inscriptions obscènes, des slogans libertaires et des insultes aux spectateurs » qui défilent à toute vitesse.

Hervé Pichard


Les premiers films peints sur pellicule 16 mm, retrouvés et confiés à La Cinémathèque française par le petit-fils d'Albert Pierru, sont extrêmement fragiles. Un scan 2K des images et une numérisation des vinyles d'époque ont été réalisés au laboratoire Digimage. Les films produits par Pierre Braunberger ont eux aussi été restaurés à partir des négatifs image et son. Des éléments de sauvegarde et une nouvelle copie 16 mm de Graphyty ont été tirés par La Cinémathèque française en 1993.


Albert Pierru
France / 1951 / 12 min / DCP

« Ce qui m'a toujours intéressé, c'est la possibilité de retranscrire immédiatement et graphiquement une impression et même une émotion esthétique, bref de s'exprimer librement et aussi rapidement que le permet le défilement des images successives. Il y a dans le dessin direct sur pellicule une vibration qui apparaît à l'écran et qui me fascine toujours parce qu'on ne la retrouve que dans cette sorte d'images. Cette vibration visuelle qui correspond à la vibration musicale touche toujours le spectateur et c'est dans le non-figuratif qu'elle prend toute sa valeur esthétique. »


Albert Pierru
France / 1953 / 13 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1978 / 14 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1954 / 13 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1956 / 14 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1956 / 12 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1956 / 5 min / DCP

Parade de formes chatoyantes sur une musique rythmée. Dessin animé réalisé directement sur pellicule.

À partir de 4 ans

Albert Pierru
France / 1957 / 4 min / DCP

Albert Pierru
France / 1956 / 4 min / DCP

Amateur de jazz dans les années 1950, Albert Pierru réalise des courts métrages qu'il nomme «films sans caméra». Inspiré par les dessins animés de Norman McLaren, il peint et dessine directement sur la pellicule, gratte l'émulsion et propose ainsi des films surprenants, très colorés et particulièrement rythmés.

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Albert Pierru
France / 1957 / 1 min / DCP

Albert Pierru, qui se qualifie lui-même d'artiste miniaturiste, est l'auteur de plusieurs films étonnants dans lesquels la musique, conçue dès l'origine du projet, vient dynamiser la création plastique animée. Ce cinéaste solitaire et peu connu avait pour habitude de dessiner à l'aide d'une loupe sur la pellicule 16mm, puis d'animer ses images grâce à sa caméra Pathé à manivelle, datant selon lui de 1921, et à un banc titre de « fabrication maison ».


Jean-Pierre Bouyxou
France / 1969 / 20 min / 16 mm

Graffitis cinématographiques ou petits dessins cochons inscrits et gravés image par image sur la pellicule 16mm, au lieu de figurer sur les murs de toilettes ou les pupitres d'écoliers.

Copie restaurée par la Cinémathèque française.