« J'aime Brecht, Capra, Pasolini et Ken Loach pour ne citer qu'eux. Je ne travaille qu'avec des amis qui partagent mon point de vue. Cela me permet de perpétuer ma tribu originelle. Comme tous les pauvres, la solitude me tuerait. Marseille est mon langage (lumières et couleurs, architectures et costumes, mer et collines, corps et gestes...). L'art que j'aime le plus est enchâssé dans la réalité. Voilà pourquoi je ne tourne qu'à Marseille.
J'ai fabriqué des petits films avec de petits moyens sur les "petites gens". Le grand monde, éloigné de la nécessité, me semble par là-même éloigné de toute humanité. Ceci dit, je ne confonds pas niveau élevé et ennui. J'essaie donc de rester en équilibre sur un fil entre discours et narration, entre émotion et intelligence, entre plaisir et attention. »
Robert Guédiguian, 1997.
A partir de 18h, à la Librairie de la Cinémathèque, signature par Robert Guédiguian et Isabelle Danel du livre Conversation avec Robert Guédiguian (Les carnets de l'info, 2008).