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Avec Hilda Borgström, Aron Lindgren, Erik Lindholm.
Dans la Suède rurale de la fin du XIXème siècle, une femme démunie à la suite du décès de son mari se voit obligée d'entrer à l'hospice et d'abandonner ses enfants.
Victor Sjöström signe avec Ingeborg Holm son premier chef-d'œuvre et un grand film réaliste de la période muette. Le film est un « chef-d'œuvre des circonstances » puisqu'il est écrit dans l'urgence pour prolonger le contrat de la diva Hilda Borgström, l'actrice la mieux payée de la Svenska Biograph. Inspiré d'une pièce de théâtre de Nils Krok, ancien employé de l'Institut d'assistance sociale de Helsingborg, le film retrace avec un naturalisme sobre la descente aux enfers d'une jeune veuve qui, suivant la logique implacable et impersonnelle d'une institution censée l'aider, finit par perdre la raison. Ingeborg Holm connut à sa sortie un considérable succès international et reste l'un des rares films de Sjöström, antérieurs à Terje Vigen (1917), à être entièrement conservé. Redécouvert dans les années 1950, il appartient à une veine peu connue du cinéma nordique de l'époque, la critique sociale. Le réalisme sans fard et le jeu sobre de Borgström font d'Ingeborg Holm une diatribe contre la politique sociale de l'époque, provoquant des débats au sein de la société suédoise. Le film aurait ainsi contribué à l'évolution d'une législation plus attentive aux démunis.
Gabriela Trujillo
Restauré en 2K en 2015 par le Svenska Filminstitutet à partir d'un négatif safety noir et blanc tiré dans les années 1970, auquel un plan censuré et retrouvé a été ajouté dans les années 1980. Chaque photogramme a été triplé sur le DCP afin de reproduire la cadence de 16 i/sec.
Générique
Réalisateur :
Victor Sjöström
Scénariste :
Nils Krok
Auteur de l'oeuvre originale :
Nils Krok d'après la pièce "Ingeborg Holm"
Société de production :
AB Svenska Biografteatern (Stockholm)
Directeur de production :
Nils Elffors
Directeur de la photographie :
Henrik Jaenzon
Interprètes :
Hilda Borgström (Ingeborg Holm), Georg Grönroos (le superviseur de l'hospice des pauvres), William Larsson (A. Sjögren, l'huissier), Aron Lindgren (Sven Holm / Eric Holm adulte), Erik Lindholm (le vendeur du magasin), Richard Lund (le médecin au foyer), Hugo Björne (le fermier qui cache Ingeborg), Bertil Malmstedt (Eric Holm enfant), Thure Holm (un membre du conseil des pauvres), Hugo Tranberg (un membre du conseil des pauvres), Axel Janse (un membre du conseil des pauvres), Robert Johnson (un assistant à l'hospice), Ruth Weijden (une infirmière à l'hospice), Nils Lundell (un homme à l'Inspection des enfants), Jenny Tschernichin-Larsson (une pauvresse qui tente d'offrir de l'alcool), Erland Colliander (le médecin qui examine Sven Holm), Thyra Leijman-Uppström (la femme au foulard à l'Inspection des enfants), Albert Ståhl (un homme à la vente aux enchères), Carl Barcklind (un médecin)
Victor Sjöström signe avec Ingeborg Holm son premier chef-d'œuvre et un grand film réaliste de la période muette. Le film est un « chef-d'œuvre des circonstances » puisqu'il est écrit dans l'urgence pour prolonger le contrat de la diva Hilda Borgström, l'actrice la mieux payée de la Svenska Biograph. Inspiré d'une pièce de théâtre de Nils Krok, ancien employé de l'Institut d'assistance sociale de Helsingborg, le film retrace avec un naturalisme sobre la descente aux enfers d'une jeune veuve qui, suivant la logique implacable et impersonnelle d'une institution censée l'aider, finit par perdre la raison. Ingeborg Holm connut à sa sortie un considérable succès international et reste l'un des rares films de Sjöström, antérieurs à Terje Vigen (1917), à être entièrement conservé. Redécouvert dans les années 1950, il appartient à une veine peu connue du cinéma nordique de l'époque, la critique sociale. Le réalisme sans fard et le jeu sobre de Borgström font d'Ingeborg Holm une diatribe contre la politique sociale de l'époque, provoquant des débats au sein de la société suédoise. Le film aurait ainsi contribué à l'évolution d'une législation plus attentive aux démunis.
Gabriela Trujillo
Restauré en 2K en 2015 par le Svenska Filminstitutet à partir d'un négatif safety noir et blanc tiré dans les années 1970, auquel un plan censuré et retrouvé a été ajouté dans les années 1980. Chaque photogramme a été triplé sur le DCP afin de reproduire la cadence de 16 i/sec.