Le Cercle rouge

Le Cercle rouge

Jean-Pierre Melville
France-Italie / 1970 / 150 min

Avec Alain Delon, Bourvil, Gian Maria Volonté, Yves Montand.

Un truand marseillais, un détenu en cavale et un ancien policier préparent le cambriolage de la bijouterie Mauboussin, place Vendôme. Ils sont surveillés par le commissaire Mattei, de la brigade criminelle.

« Il n’y a pas d’innocent, tous les hommes sont coupables ». La démonstration est sèche. Art consommé de l’ellipse, économie de mots et de gestes. Tout est précis, réglé, comme si la réalisation était toute entière tendue vers le hold-up et calquée sur son rythme. Parfois, Melville s’envole, la caméra tourne autour de Delon, danse, presque, avec lui. Puis on repart pour de longues séquences froides, au cordeau. Melville offre une magnifique scène en ombres chinoises sur les toits de la place Vendôme, sur fond de nuit bleutée, nous parle depuis une époque où les gangsters portaient chapeau et gants blancs, opéraient dans le calme. Une époque où un plan en plongée sur une table de billard tenait du génie. Delon, mutique et impassible, serre les poings dans les poches de son imper. Montand, amer, cynique et concentré, joue au petit chimiste dans sa cuisine. Bourvil donne à son personnage de commissaire une étoffe surprenante et pleine de mélancolie. Tous déploient un jeu minimaliste, efficace, et la sobriété leur va bien. Un polar à l’os, un chef-d’œuvre d’épure.


Générique

Réalisateur : Jean-Pierre Melville
Assistants réalisateurs : Bernard Stora, Pierre Tati, Bernard Girardot
Scénariste : Jean-Pierre Melville
Dialoguiste : Jean-Pierre Melville
Sociétés de production : Les Films Corona (Paris), Selenia Cinematografica (Roma)
Producteurs : Robert Dorfmann, Jacques Dorfmann
Directeurs de production : Alain Quefféléan, Jean-Pierre Melville
Distributeur d'origine : Les Films Corona (Paris)
Directeur de la photographie : Henri Decaë
Cadreur : Charles-Henri Montel
Ingénieurs du son : Jean Nény, Guy Chichignoud, Jacques Carrère
Compositeur de la musique originale : Eric Demarsan
Décorateur : Théobald Meurisse
Costumier : Colette Baudot
Monteurs : Marie-Sophie Dubus, Jean-Pierre Melville
Script : Jacqueline Parey
Régisseur : Gérard Crosnier
Photographe de plateau : André Perlstein
Interprètes : Alain Delon (Corey), Bourvil (le commissaire François Mattei), Gian Maria Volonté (Vogel), Yves Montand (Jansen), François Périer (Santi), André Ekyan (Rico), Paul Crauchet (le receleur), Paul Amiot (l'inspecteur général de l'I.G.S.), Pierre Collet (le gardien-chef de la prison), Jean-Pierre Posier (l'adjoint du commissaire Mattei), René Berthier (le directeur de la P.J.), Yves Arcanel (le juge d'instruction), Anna Douking (l'ancienne amie de Corey), Robert Favart (le vendeur de la bijouterie), Jean-Marc Boris (Jean-Marc Santi), Jean Franval (l'hôtelier), Jean Champion (le garde-barrière), Yvan Chiffre (un inspecteur), Roger Fradet (un inspecteur), Jean-Pierre Janic (Paul, un homme de main de Rico), Edouard Francomme (le gardien de nuit de la salle de billard), Jack Léonard (le second receleur), Jacques Galland (le chef de train), Pierre Lecomte (Dupuis, l'adjoint de l'I.G.S.), Jean Pignol (un employé au greffe de la prison), Marcel Bernier (un employé au greffe de la prison), Stéphanie Fugain (la vendeuse de cigarettes), Jacques Leroy (un inspecteur de la brigade des Stupéfiants), Robert Rondo (un inspecteur), Jean-Pierre Castaldi (le portier de la boîte), Pierre Vaudier (le gérant de la bijouterie), Marius Gaidon (un vendeur de la bijouterie), Gaston Meunier (un client de la boîte)