Générique
Réalisateur :
Arthur Joffé
Assistants réalisateurs :
Valérie Paulin, David Vajda
Scénariste :
Arthur Joffé
Collaborateur scénaristique :
Richard Prieur
Adaptateurs :
Arthur Joffé, Tom Rayfiel
Dialoguistes :
Arthur Joffé, Tom Rayfiel
Société de production :
Sara Films (Paris)
Producteur :
Alain Sarde
Directeurs de production :
Christine Gozlan, Bernard Bouix, Pierre Cottrell pour le tournage à New York, Lilo Capoano pour le tournage en Italie
Distributeur d'origine :
UGC - Union Générale Cinématographique
Directeur de la photographie :
Pasqualino De Santis
Ingénieur du son :
Pierre Gamet
Mixeurs :
Jacques Thomas-Gérard, Vincent Anardi
Compositeur de la musique originale :
Philippe Sarde
Compositeurs de la musique préexistante :
Ludwig vanBeethoven, Wolfgang Amadeus Mozart, Franz Schubert
Décorateur :
Alexandre Trauner
Costumier :
Olga Berluti
Maquilleurs :
Charly Koubesserian pour Ben Kingsley, Stefano Fava pour Nastassja Kinski, Maryse Félix
Coiffeurs :
Sergio Gennari, Patrick Archambault
Monteur :
Dominique Martin
Photographes de plateau :
Georges Pierre, Dana Fineman pour le tournage à New York
Interprètes :
Nastassja Kinski (Diane), Ben Kingsley (Selim), Dennis Goldson (Massoud), Michel Robin (M. Raoul), Zohra Segal (Affaf), Norman Chancer (l'ingénieur américain), Jack Davidson (le batelier), Michael Morris (l'ouvrier australien), Bill Dunn (l'ouvrier américain), Nadim Sawalha (Haroud), Juliette Simpson (Zelide), Rosanne Katon (Judy), Henri Sarde (réceptionniste), Jaron Yaltan (l'oncle), Ibrahim Moussa (le frère), Guy Matchoro (l'ouvrier français), Myriam Tadesse (l'astronome), Karen Bowen (Mrs. Green), Maria Kaushan (la Gitane), Charmagne Eckert (femme à l'église), Maurice Lamy (Achmet), Teco Celio (l'ouvrier italien)
Restauration en 4K par Studiocanal au laboratoire VDM, à partir du négatif original image et son, avec la participation de monsieur Arthur Joffé.
En 1982, Arthur Joffé réalise Merlin ou le cours de l’or (Palme d’or du meilleur court métrage à Cannes la même année). Ce conte cruel, sur une mère et son fils en appartement, annonce la cohabitation en huis-clos de son premier long, Harem, produit par Alain Sarde. Lointain descendant romantique du Sheik (1921) de George Melford, ce récit personnel s’inspire, selon les dires de Joffé, de sa vision dans la rue d’une femme occidentale posant le regard sur des femmes voilées. Le cinéaste a le privilège de travailler avec deux stars internationales, alors au faîte de leur gloire : Nastassja Kinski, qui a atteint le statut d’icône grâce à Paris, Texas, et Ben Kingsley, oscarisé pour son interprétation dans Gandhi. Elle est une trader hautaine de Wall Street que lui, émir éclairé d’un pays arabe jamais nommé, enlève pour l’enfermer dans son harem. Au racolage facile du sujet, Arthur Joffé préfère la pudeur, une forme de sensualité subtile pour faire se rapprocher en dépit de tout ces deux personnages, l’Occident et l’Orient. Avec Pasqualino De Santis (fréquent directeur de la photographie pour Fellini et Visconti) et Alexandre Trauner (chef décorateur pour Marcel Carné et Billy Wilder), le harem a les superbes atours d’un gynécée intime et intemporel, à la lumière douce et au confort presque maternel. Le film remportera le César du meilleur costume, et celui, presque éphémère, de la meilleure affiche.
Léo Soesanto