Le Septième sceau

Le Septième sceau Det Sjunde inseglet

Ingmar Bergman
Suède / 1956 / 97 min
D'après Peinture sur bois d'Ingmar Bergman.

Avec Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Nils Poppe.

Au Moyen-Âge, un chevalier et son écuyer retournent en Suède après plusieurs années de croisades. Sur leur chemin, ils rencontrent la Mort avec qui le chevalier entame une partie d'échecs. L'occasion pour lui de trouver des réponses à ses questions métaphysiques.

« Est-ce qu'on peut jouer aux échecs avec la Mort ? Bien sûr que non, on perd toujours. Aujourd'hui, on peut aller voir toutes sortes de spécialistes afin de contrer, ne serait-ce qu'un temps, le prochain coup de la Mort. Grâce à une opération ou une radiothérapie on peut mieux s'en défendre, mais finalement c'est elle qui nous met échec et mat. Et Dieu ? Dieu ne vient pas à la rescousse, il ne fait que se taire. C'est le thème central du Septième Sceau. Nous sommes tous condamnés. On peut espérer, mais des indications concrètes qu'après la vie sur terre il existe autre chose, de préférence meilleure que celle-ci, n'existent toujours pas. Ce constat a tourmenté ce fils de pasteur qu'était Ingmar Bergman (1918-2007) pendant toute sa vie. S'il n'y a rien après, s'il ne reste rien, quel est le sens de cette misérable vie qu'est la nôtre ? Ces questions-là, on ne les retrouve plus très souvent dans le cinéma de fiction aujourd'hui. Trop graves, on n'a plus le temps, sauf quand on s'appelle Woody Allen. Ou Michael Haneke. Ingmar Bergman exprime ses doutes existentiels à travers chacun de ses principaux personnages. Le chevalier Block espère encore bénéficier de la Providence, contre tout bon sens. Son valet cynique Jöns a dépassé ce stade depuis longtemps. Il représente (...) le rationalisme occidental. Et puis il y a le jeune couple de baladins cheminant (...). Ils ne vivent que dans le présent, passionnément. Ce sont eux qui parviennent à échapper à la Mort. Ainsi, le réalisateur crée finalement encore un peu d'espoir dans son film.
Paul Verhoeven (Extrait de Plus de Verhoeven, traduit du néerlandais par Harry Bos)


Restauré en 2K par Svensk Filmindustri, en partenariat avec StudioCanal à partir du négatif 35 mm. Distribué par Carlotta.


Générique

Réalisateur : Ingmar Bergman
Assistant réalisateur : Lennart Olsson
Scénariste : Ingmar Bergman
Auteur de l'oeuvre originale : Ingmar Bergman d'après la pièce "Peinture sur bois"
Société de production : SF - Svensk Filmindustri (Stockholm)
Producteur : Allan Ekelund
Directeur de production : Allan Ekelund
Distributeur d'origine : La Pagode
Directeur de la photographie : Gunnar Fischer
Cadreur : Ake Nilsson
Ingénieur du son : Aaby Wedin
Compositeur de la musique originale : Erik Nordgren
Décorateur : P.A. Lundgren
Costumier : Manne Lindholm
Maquilleur : Nils Nittel
Monteur : Lennart Wallén
Script : Katharina Farago
Coordinateur des effets sonores : Evald Andersson
Photographe de plateau : Louis Huch
Interprètes : Max vonSydow (le chevalier Antonius Block), Gunnar Björnstrand (Jöns), Nils Poppe (Jof), Bibi Andersson (Mia), Åke Fridell (Plog), Inga Gill (Lisa), Bengt Ekerot (la mort), Erik Strandmark (Skat), Bertil Anderberg (Raval), Anders Ek (le moine), Inga Landgre (Karin), Gunnel Lindblom (la fille), Lars Lind (le jeune moine), Maud Hansson (la sorcière), Gunnar Olsson (le peintre), Benkt-Åke Benktsson (le marchand de vin), Tor Borong (le paysan de l'auberge), Gudrun Brost (la femme de l'auberge), Harry Asklund (le marchand de l'auberge), Ulf Johansson (le chef des soldats), Sten Ardenstam (un soldat), Gordon Löwenadler (un soldat), Karl Widh (l'infirme), Tommy Karlsson (Mikael), Siv Aleros (un flagellant), Bengt Gillberg (un flagellant), Lars Granberg (un flagellant), Gunlög Hagberg (un flagellant), Gun Hammargren (un flagellant), Uno Larsson (un flagellant), Lennart Lilja (un flagellant), Monica Lindman (un flagellant), Helge Sjökvist (un flagellant), Georg Skarstedt (un flagellant), Ragnar Sörman (un flagellant), Lennart Tollén (un flagellant), Caya Wickström (un flagellant), Owe Svensson (le cadavre sur la colline)